Sénégal : l’Assemblée lève l’immunité parlementaire du maire de Dakar

L’Assemblée nationale sénégalaise a levé samedi soir l’immunité parlementaire du maire de Dakar, Khalifa Sall, emprisonné depuis mars et élu député en juillet, ouvrant la voie à un procès pour « détournement de fonds publics » de cet opposant au président Macky Sall.

Khalifa Sall, en octobre 2014 à Dakar. © Sylvain Cherkaoui pour Jeune Afrique

Khalifa Sall, en octobre 2014 à Dakar. © Sylvain Cherkaoui pour Jeune Afrique

Publié le 26 novembre 2017 Lecture : 1 minute.

À l’issue d’une séance plénière chahutée, 125 députés contre 27 ont voté le rapport d’une commission parlementaire préconisant la levée de l’immunité de Khalifa Sall.

Opposant au président Macky Sall –avec lequel il n’a pas de lien de parenté–, le maire de Dakar est considéré comme l’un des principaux concurrents pour la présidentielle de 2019, à condition qu’il puisse se présenter.

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Dans l’après-midi, les forces de l’ordre avaient dispersé à coups de gaz lacrymogènes quelques dizaines de ses partisans aux abords de l’Assembée, dans le centre de la capitale sénégalaise, selon les médias locaux.

Khalifa Sall est accusé de « détournement de fonds publics ». La levée de son immunité ouvre à la voie à un procès, il devra répondre de dépenses « non justifiées » de plus de 2,7 millions d’euros prélevés pendant plusieurs années, selon la justice, dans les caisses de sa mairie, ce qu’il nie.

Ses soutiens estiment qu’il paye pour son statut de dissident du parti socialiste, membre de la coalition au pouvoir, et arguent qu’il doit bénéficier de l’immunité parlementaire même s’il était déjà en détention préventive lorsqu’il a été élu.

Maire de Dakar depuis 2009, il a été élu en juillet député à la tête d’une coalition de plusieurs partis d’opposition aux législatives, largement remportées par la majorité présidentielle.

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Il n’a pas été entendu par la commission parlementaire chargée de statuer sur sa levée d’immunité, ce que ses alliés ont critiqué avec véhémence lors de la séance de samedi.

Khalifa Sall estime qu’en tant que député, il ne pouvait être entendu que libre. Mais la majorité lui a reproché de ne pas avoir répondu à la lettre de convocation qui lui a été envoyée cette semaine en prison et de ne pas « avoir voulu » être entendu.

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