RDC : les autorités interdisent les marches prévues à Kinshasa
Les autorités ont annoncé dimanche l’interdiction des marches de la majorité et de l’opposition prévues dans la semaine à Kinshasa, malgré les appels de la communauté internationale aux respects des droits en République démocratique du Congo.
![Scène quotidienne sur le boulevard Lumumba à Kinshasa, capital de la République démocratique du Congo, le 14 octobre 2014. © Gwenn Dubourthoumieu / Jeune Afrique](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2017/09/01/ja14102119450035.jpg)
Scène quotidienne sur le boulevard Lumumba à Kinshasa, capital de la République démocratique du Congo, le 14 octobre 2014. © Gwenn Dubourthoumieu / Jeune Afrique
« Le gouvernement de la ville a levé l’option de ne pas prendre acte des manifestations prévues dans la ville de Kinshasa », indique l’autorité locale de la capitale dans un communiqué reproduit sur le site actualité.cd.
La Majorité présidentielle (MP) favorable au président Joseph Kabila voulait marcher le mardi 28 novembre pour soutenir le calendrier électoral qui prévoit des élections le 23 décembre 2018, et prolonge de fait le pouvoir de M. Kabila jusqu’à début janvier 2019.
Le Rassemblement de l’opposition, qui voulait manifester initialement le même jour, avait déplacé au jeudi 30 novembre son rassemblement contre ce calendrier dévoilé le 5 novembre par la commission électorale.
L’opposition a maintenu son mot d’ordre. « Pas question de nous priver de nos droits et libertés », a réagi sur Twitter le président du Rassemblement de l’opposition, Félix Tshisekedi. « J’appelle les Congolaises et les Congolais à participer massivement à la marche du 30 nov 2017 ».
Le jour d’après, l’Union européenne, les États-Unis, la Suisse et le Canada s’étaient déclarés « préoccupés » par les restrictions apportées aux libertés d’expression et de réunion en RDC. « Plutôt que de travailler à interdire et perturber ces réunions, le gouvernement congolais pourrait travailler avec la société civile et les représentants de l’opposition pour s’assurer que ces événements se déroulent en toute sécurité et sans incident », avaient-il indiqué dans un communiqué conjoint.
Le Rassemblement de l’opposition et des mouvements citoyens (Lucha, Filimbi…) demandent « une transition sans Kabila » dès le 31 décembre de cette année, invoquant un accord pouvoir-opposition signé le 31 décembre 2016 qui prévoyait des élections fin 2017.
Le deuxième et dernier mandat de M. Kabila a pris fin le 20 décembre 2016 selon la Constitution qui empêche le président de briguer un troisième mandat, mais lui permet de rester en poste jusqu’à l’installation d’un successeur élu.
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