Ethiopie: décès de l’abuna Paulos, patriarche de l’Eglise orthodoxe

Le patriarche de l’Eglise orthodoxe d’Ethiopie, l’abuna Paulos, est décédé à l’âge de 76 ans, a annoncé jeudi le gouvernement éthiopien, sans préciser ni la date ni les circonstances de sa mort.

Ethiopie: décès de l’abuna Paulos, patriarche de l’Eglise orthodoxe © AFP

Ethiopie: décès de l’abuna Paulos, patriarche de l’Eglise orthodoxe © AFP

Publié le 16 août 2012 Lecture : 2 minutes.

« Sa Sainteté est décédée », a déclaré à l’AFP le porte-parole du gouvernement éthiopien Shimeles Kemal, sans fournir de détails.

Le site internet du ministère éthiopien des Affaires étrangères indiquait jeudi qu’il était soigné ces dernières semaines pour une maladie non précisée.

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L’abuna Paulos était depuis 1992 le plus haut dignitaire de l’Eglise orthodoxe d’Ethiopie.

Près des deux-tiers des quelque 83 millions d’Ethiopiens sont chrétiens et la majorité d’entre eux suivent le rite orthodoxe. Les musulmans représentent officiellement 30% de la population.

Les responsables de l’Eglise, qui revendique quelque 40 millions de fidèles, devaient se réunir vendredi pour organiser les funérailles du patriarche.

M. Shimeles a indiqué n’avoir « aucune information » sur une éventuelle présence à ces funérailles du Premier ministre Meles Zenawi, récemment déclaré absent pour des raisons de santé et qui n’a pas été vu en public depuis juin.

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L’abuna Paulos était l’un des présidents du Conseil oecuménique des Eglises (COE), organisation qui dit regrouper 349 Eglises chrétiennes de par le monde.

Né en 1935 dans la région septentrionale du Tigré, fils d’un prêtre, il fut d’abord moine, prêtre puis évêque. En 1976, il est emprisonné par le régime militaire du Derg, présidé par Mengistu Haile Mariam. Libéré, il fuit aux Etats-Unis, où il obtient un doctorat de l’Université de Princeton.

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Il ne revient en Ethiopie qu’en 1991, peu après la conquête du pouvoir par Meles Zenawi, à la tête d’une rébellion.

Il est considéré comme ayant contribué aux négociations qui ont abouti en 2000 à la fin de la guerre frontalière entre l’Ethiopie et l’Erythrée. Cette même année, il reçoit la médaille Nansen, attribuée par le Haut Commissariat aux Réfugiés de l’ONU (HCR), pour le rôle de son Eglise dans le soutien aux réfugiés.

L’Ethiopie abrite parmi les plus anciens sites chrétiens d’Afrique, notamment un ensemble unique de onze églises monolithes médiévales datant du XIIIe siècle, à Lalibela, dans le nord du pays, qui est classé au patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco.

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