Sénégal: « recommandations » de l’UE avant les législatives du 1er juillet

Forte de son expérience de la présidentielle de février/mars au Sénégal, la mission d’observation de l’Union européenne (UE) a fait mercredi à Dakar des « recommandations », en particulier sur le financement des partis, avant des élections législatives prévues le 1er juillet.

Sénégal: « recommandations » de l’UE avant les législatives du 1er juillet © AFP

Sénégal: « recommandations » de l’UE avant les législatives du 1er juillet © AFP

Publié le 16 mai 2012 Lecture : 1 minute.

« Pour mettre fin à l’opacité qui entoure le financement des partis politiques et celui des campagnes électorales, il devient impératif d’instaurer un mécanisme de financement public », indique le rapport final de la mission de l’UE sur la présidentielle, présenté à la presse par celui qui l’a dirigée, Thijs Berman.

« Il convient également d’imposer un plafonnement des dons et des dépenses et de charger la Cour des Comptes de contrôler et de sanctionner les infractions », ajoute le rapport.

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Il propose en outre « aux parties prenantes de s’interroger sur la suppression des cartes d’électeurs au profit la carte nationale d’identité pour voter » et propose que « les cartes d’électeurs non retirées » à l’occasion de précédents scrutins « soient détruites selon un cadre légal à adopter ».

L’UE, qui redit sa satisfaction quant au bon déroulement de la présidentielle contenue dans un rapport préliminaire, s’inquiète cependant de « la sous-représentation des jeunes de 18 à 23 ans dans le fichier électoral », et de celles « des femmes parmi les responsables de l’administration électorale ».

M. Berman a reconnu que ces recommandations n’avaient pas de valeur contraignante. « Le Sénégal est souverain et c’est lui qui décidera de les prendre en compte ou non », a-t-il dit.

Revenant sur la candidature controversée du président sortant Abdoulaye Wade pour un troisième mandat, M. Berman a estimé qu’il avait eu « le beurre en 2007 et l’argent du beurre en 2012 », parlant « d’acrobaties » avec la Constitution qui lui ont permis de se représenter après 12 ans au pouvoir.

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Elu en une première fois en 2000, réélu en 2007, M. Wade, 85 ans, s’était représenté en 2012 après des réformes constitutionnelles.

Sa candidature, jugée illégale par l’opposition, avait donné lieu avant le premier tour du 26 février à de violentes manifestations au cours desquelles une dizaine de personnes ont été tuées, plus de 150 blessées.

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Au second tour du 25 mars, il a été largement battu par Macky Sall, un de ses anciens proches collaborateurs devenu opposant.

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