La Libye et BHL en Séance spéciale à Cannes le 25 mai

Un documentaire sur la guerre en Libye réalisé l’an passé au fil des événements par le philosophe Bernard-Henri Lévy, très engagé au côté des rebelles, sera présenté en séance spéciale sur la Croisette le 25 mai, a annoncé vendredi la direction du Festival de Cannes.

La Libye et BHL en Séance spéciale à Cannes le 25 mai © AFP

La Libye et BHL en Séance spéciale à Cannes le 25 mai © AFP

Publié le 4 mai 2012 Lecture : 2 minutes.

« Le Serment de Tobrouk », tourné pendant les huit mois du conflit libyen qui ont conduit à la chute de Mouammar Kadhafi, suit une poignée de personnages en Libye, mais aussi à Paris, Londres, New York et ailleurs.

« Le Serment de Tobrouk montre comment des convictions et des idées peuvent infléchir le cours de l’Histoire et rendre possible une ingérence humanitaire et politique qui semblait jusque-là impensable », écrivent Gilles Jacob, le président et Thierry Frémaux, le délégué général du Festival.

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Bernard-Henri Lévy espère quant à lui, avec cette sélection, « rendre hommage aux Libyens et rendre espoir aux Syriens », a-t-il indiqué à l’AFP.

En accueillant la révolution libyenne dans leurs murs, les responsables du festival entendent aussi adresser un geste aux Syriens: le film-témoignage de Lévy, expliquent-ils, « rend d’autant plus troublant, et d’autant plus révoltant, le spectacle de la tuerie quotidienne qui se déroule, depuis presque la même date et encore aujourd’hui, dans la Syrie de Bachar al-Assad ».

BHL, qui a personnellement pesé sur les autorités françaises pour les inciter à s’engager du côté des rebelles, contre la dictature de Kadhafi, a promis de venir avec quatre des protagonistes de son film, dont il révèlera les qualités au dernier moment.

Sa dernière venue au festival de Cannes remonte à 1994 pour la présentation de « Bosna! », documentaire sur la guerre en Bosnie filmé aux côtés des combattants de Sarajevo et projeté en séance spéciale.

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Depuis 1981 et « L’Homme de Fer » du Polonais Andrzej Wajda, le festival réserve traditionnellement une place aux soubresauts du monde: l’an passé, le Printemps arabe était ainsi un invité spécial avec des cinéastes égyptiens et tunisiens, mais aussi des réalisateurs iraniens entravés dans leur travail.

Cette année, la 65e édition s’arrête plus particulièrement sur les maux de l’Afrique avec quatre films en sélection officielle: celui du cinéaste égyptien Yousry Nasrallah, « Après la Bataille » – ou la révolution confisquée; le film marocain de Nabil Ayouche « Les chevaux de dieu », sur le terrorisme; un Sénégalais de Moussa Touré, « La Pirogue », sur l’immigration – et enfin celui de BHL sur la Libye.

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« En invitant +Le Serment de Tobrouk+, dont le montage est à peine achevé, Gilles Jacob et Thierry Frémaux entendent rappeler qu’un film peut être aussi le passage de flambeau entre des peuples que rassemble le même amour de la liberté », résument-ils dans le communiqué.

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