Gambie: des ONG réclament la vérité sur un journaliste tué et un autre porté disparu

Des organisations de défense des droits de l’homme ont réclamé mardi des autorités de Gambie la vérité sur l’assassinat, en 2004, du journaliste gambien Deyda Hydara et sur son confrère Chief Ebrima Manneh, porté disparu depuis 2006.

Gambie: des ONG réclament la vérité sur un journaliste tué et un autre porté disparu © AFP

Gambie: des ONG réclament la vérité sur un journaliste tué et un autre porté disparu © AFP

Publié le 17 avril 2012 Lecture : 1 minute.

Ces demandes sont contenues dans une résolution d’une page adoptée par les ONG à l’issue d’un forum de trois jours, en prélude à une réunion ordinaire de la Commission africaine des droits de l’Homme et des peuples (CADHP), qui a son siège à Banjul (Gambie).

Les militants des droits humains ont demandé aux autorités gambiennes de faire la lumière sur l’assassinat de Deyda Hydara à Banjul en 2004, toujours non résolu, et de révéler sans délai la localisation de Chief Ebrima Manneh, porté disparu depuis son interpellation en juillet 2006 dans la capitale du petit Etat par des agents présentés comme membres des services de renseignements.

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Ils ont aussi dénoncé le « manque flagrant d’espace pour la liberté d’expression, les menaces et la répression accrues contre les journalistes et défenseurs des droits de l’Homme dans le pays en dépit du fait qu’il abrite la CADHP, principal organe pour le contrôle des droits de l’Homme en Afrique ».

Deyda Hydara, co-fondateur du journal privé The Point réputé critique envers le pouvoir du président gambien Yahya Jammeh, était également le correspondant de l’Agence France-Presse (AFP) et de Reporters sans frontières (RSF) dans son pays. Il a été tué par balle le 16 décembre 2004. Depuis, l’enquête piétine.

Chief Ebrima Manneh était journaliste du quotidien pro-gouvernemental Daily Observer. En octobre 2011, le ministre gambien alors chargé de la Justice, Edward Gomez, avait déclaré à l’AFP que M. Manneh était « vivant », en promettant d’apporter ultérieurement des preuves. Depuis, aucun nouvel élément n’a été communiqué par les autorités.

Auparavant, en mars 2011, le président Yahya Jammeh avait assuré que le gouvernement n’avait « rien à voir » avec « sa mort et sa disparition ».

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Des organisations de défense des droits de l’homme et de la liberté de la presse dénoncent régulièrement les interpellations et disparitions de journalistes en Gambie.

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