Le Sénégal attend la nomination d’un Premier ministre et de son gouvernement

Au lendemain de sa prestation de serment, le président sénégalais Macky Sall devait faire connaître mardi son Premier ministre et son gouvernement dont l’une des priorités sera d’oeuvrer à la réduction de la pauvreté, dans un contexte social tendu.

Le Sénégal attend la nomination d’un Premier ministre et de son gouvernement © AFP

Le Sénégal attend la nomination d’un Premier ministre et de son gouvernement © AFP

Publié le 3 avril 2012 Lecture : 2 minutes.

Le nouveau chef de l’Etat a annoncé lundi soir que son Premier ministre et son équipe seront connus mardi, selon l’Agence de presse sénégalaise (APS, publique).

M. Sall a prévu un gouvernement réduit à 25 membres contre une quarantaine dans l’équipe sortante du président Abdoulaye Wade, battu le 25 mars après douze ans de pouvoir lors d’un scrutin salué comme exemplaire en Afrique.

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Dans l’attente de ces nominations, les urgences sociales s’accumulent sur la table du nouveau chef de l’Etat dont la période d’état de grâce sera de courte durée, selon les observateurs.

« Je comprends cette attente. Oui elle est très, très forte, mais je vais y travailler immédiatement avec le gouvernement que je vais mettre en place dès demain (mardi). Je crois que dans un délai raisonnable, nous pourrons faire quelque chose », a-t-il déclaré, cité par l’APS.

« On ne peut pas tout faire. Je n’ai pas promis de tout faire, mais je ferai des efforts conséquents qui permettront aux populations d’être soulagées et donc de se concentrer sur les efforts de développement », a-t-il ajouté.

Il a estimé qu’il faut notamment « répondre à la demande sociale des populations, la cherté de la vie liée au renchérissement des prix des céréales dans le marché mondial » après des augmentations récentes des prix de plusieurs produits de première nécessité, dont le riz et l’huile.

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Il va également devoir faire face à la crise dans le secteur de l’éducation, frappé depuis décembre par une grève des enseignants qui réclament une amélioration de leurs conditions de vie et de travail.

Vers un report des législatives

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Le syndicat des professeurs des cinq universités publiques du Sénégal a décidé la semaine dernière d’observer jusqu’à mi-avril « une pause » pour permettre aux nouvelles autorités d’examiner ses revendications: construction de salles de cours et de logements, augmentation des budgets des universités et réajustement des indemnités de logement.

L’agenda du nouveau chef de l’Etat comprend également une partie politique liée aux législatives prévues le 17 juin et dont le dernier délai pour le dépôt des listes est fixé à vendredi.

Ce scrutin doit permettre de renouveler les 140 députés à l’Assemblée nationale, largement dominée par le Parti démocratique sénégalais (PDS) du président Wade.

L’entourage de M. Sall juge cette date trop proche après la présidentielle du 25 mars, pour établir des listes cohérentes, alors que l’ex-parti au pouvoir s’est prononcé pour un respect du calendrier républicain.

« Le président Macky Sall, une fois installé, (fera) ce que la loi lui autorise: aller vers la dissolution de l’Assemblée nationale » et reporter de quelques semaines les législatives, a déclaré à la presse Mahmout Saleh, un proche de M. Sall.

Le gouvernement sera formé à la veille de la fête des 52 ans d’indépendance, à l’occasion de laquelle M. Sall doit prononcer mardi soir son premier discours à la nation.

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