Législatives en Gambie: victoire écrasante et sans surprise du parti au pouvoir

Le parti au pouvoir a remporté une victoire écrasante aux législatives de jeudi en Gambie, obtenant 43 des 48 sièges lors d’un scrutin boycotté par l’opposition qui a accusé le président Yahya Jammeh « d’abus de pouvoir », a-t-on appris vendredi auprès de la Commission électorale.

Législatives en Gambie: victoire écrasante et sans surprise du parti au pouvoir © AFP

Législatives en Gambie: victoire écrasante et sans surprise du parti au pouvoir © AFP

Publié le 30 mars 2012 Lecture : 1 minute.

L’Alliance patriotique pour la réorientation et la reconstruction (APCR – au pouvoir) a remporté le scrutin dans 18 circonscriptions électorales sur les 43 que compte le pays, a annoncé la Commission électorale indépendante (CEI) à la télévision d’Etat.

Il a également remporté 25 de ces circonscriptions faute d’adversaire, en raison du boycott de six des sept principaux partis d’opposition, selon la même source.

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Le Parti de la réconciliation nationale (NRP, opposition) d’Hamat Bah, qui ne s’est pas joint à ce boycott, obtient un siège de député, autant pour chacun des quatre candidats indépendants qui ont pris part à cette consultation électorale.

L’Assemblée nationale compte 53 sièges dont cinq sont attribuées directement par le chef de l’Etat.

Le 8 mars, six partis d’opposition ont annoncé qu’ils boycotteraient ce scrutin en raison du refus de la CEI de le reporter comme ils l’avaient réclamé.

Ils ont également dénoncé « l’abus de pouvoir » du régime et une « collusion complète » entre l’Etat et l’APRC, appelant la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et le Commonwealth à intervenir pour sortir la Gambie de l’impasse politique.

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Ces législatives se sont tenues après la réélection en novembre 2011 avec 72% des voix du président Jammeh. Porté au pouvoir en 1994 par un coup d’Etat militaire, Jammeh avait été élu pour la première fois en 1996, réélu en 2001 puis en 2006.

Son régime est accusé par des ONG de disparitions forcées, assassinats, exécutions extra-judiciaires et harcèlement de la presse et des défenseurs des droits de l’Homme, accusations qu’il a régulièrement rejetées.

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