Libye: Abdallah al-Senoussi, ex-pilier du régime Kadhafi, arrêté à Nouakchott

Un ancien pilier du régime libyen déchu de Mouammar Kadhafi, recherché par la Cour pénale internationale (CPI), Abdallah al-Senoussi, a été arrêté dans la nuit de vendredi à samedi à l’aéroport de Nouakchott, a appris l’AFP de source sécuritaire mauritanienne.

Libye: Abdallah al-Senoussi, ex-pilier du régime Kadhafi, arrêté à Nouakchott © AFP

Libye: Abdallah al-Senoussi, ex-pilier du régime Kadhafi, arrêté à Nouakchott © AFP

Publié le 17 mars 2012 Lecture : 2 minutes.

Le colonel al-Senoussi a été arrêté par les services de sécurité mauritaniens au moment où il arrivait de Casablanca, au Maroc, par un vol régulier, selon cette source qui a précisé qu’il voyageait avec « un passeport malien falsifié ».

Il a été conduit dans les locaux de la sûreté de l’Etat à Nouakchott, selon cette source, mais on ignorait dans un premier temps les intentions du gouvernement mauritanien à son égard, en particulier s’il allait être livré à la CPI.

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Beau-frère de l’ancien « Guide de la révolution », al-Senoussi, colonel âgé de 62 ans, faisait partie du premier cercle entourant Kadhafi. Il a longtemps été chef des renseignements militaires de Libye, l’ »un des organes de répression les plus puissants et efficaces du régime », selon la CPI.

Des sources de sécurité nigérienne et malienne avaient affirmé en octobre 2011 qu’Abdallah al-Senoussi, invisible depuis la chute de Tripoli, en aout 2011, était passé du Niger au Mali avec quelques-uns de ses hommes. Un mois plus tard, en novembre, le nouveau régime libyen avait annoncé son arrestation dans la région de Sabha, dans le sud de la Libye. Mais depuis cette cette annonce, aucune image de M. Senoussi n’avait été diffusée.

La CPI avait émis un mandat d’arrêt à son encontre le 27 juin 2011, l’accusant d’avoir, « par l’intermédiaire de l’appareil d’État libyen et des forces de sécurité libyennes », commis « des meurtres et des persécutions de civils constitutifs de crimes contre l’humanité » dès le début de la révolte mi-février anti-Kadhafi, en particulier à Tripoli, Benghazi et Misrata.

« Il y a des motifs raisonnables de croire que, du 15 février 2011 au 20 février 2011 au moins, à Benghazi en particulier, la population civile a été victime d’actes inhumains commis par les forces de sécurité sous le commandement d’Abdallah al-Senoussi », ajoutait la CPI dans son mandat d’arrêt.

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Abdallah al-Senoussi est resté fidèle à Mouammar Kadhafi jusqu’au bout. Le 21 août 2011, jour de l’entrée des rebelles dans la capitale, il était venu parler aux journalistes étrangers à Tripoli, en accusant « les renseignements occidentaux et l’Otan de travailler côte à côte avec Al-Qaïda pour détruire la Libye ».

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