Sénégal: des membres de « Y’en a marre » condamnés à la prison avec sursis

Quatre membres dont deux rappeurs leaders du mouvement « Y’en a marre », collectif citoyen créé par des jeunes Sénégalais, ont été condamnés à trois mois de prison avec sursis pour « participation à une manifestation interdite » mi-février, a annoncé jeudi à l’AFP un de leurs avocats.

Sénégal: des membres de « Y’en a marre » condamnés à la prison avec sursis © AFP

Sénégal: des membres de « Y’en a marre » condamnés à la prison avec sursis © AFP

Publié le 8 mars 2012 Lecture : 1 minute.

« On a plaidé l’affaire le 22 février, le délibéré a été rendu hier (mercredi). Nos clients ont été condamnés à trois mois de prison avec sursis », a affirmé Me Mame Adama Guèye.

Parmi les quatre condamnés pour « participation à une manifestation interdite », figurent les rappeurs Kilifeu et Simon, célèbres dans le pays.

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Lors de leur procès à Dakar, le parquet avait requis contre eux « une peine de prison de six mois avec sursis ». Les avocats de la défense avaient réclamé leur « relaxe pure et simple », en dénonçant « un procès politique ».

Les quatre accusés faisaient partie d’un groupe de sept membres de « Y’en a marre » arrêtés pour avoir voulu prendre part le 16 février à un sit-in prévu sur la Place de l’Obélisque à Dakar, interdit par le préfet de la ville. Trois d’entre eux avaient ensuite été libérés sans poursuites.

« Y’en a marre » entendait organiser sur la place une veillée permanente jusqu’au retrait de la candidature du chef de l’Etat Abdoulaye Wade à la présidentielle dont le premier tour a eu lieu le 26 février.

Le collectif, membre du Mouvement du 23 juin (M23, coalition de partis d’opposition et d’organisations de la société civile), est en pointe dans le combat contre un troisième mandat d’Abdoulaye Wade, élu en 2000 et réélu en 2007.

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La nouvelle candidature de M. Wade a été jugée anticonstitutionnelle par l’opposition, pour qui il a épuisé ses deux mandats légaux, ce que contestent les partisans du président en soulignant que des réformes de la Constitution en 2001 et 2008 lui donnaient le droit de se représenter.

En dépit de la controverse, sa candidature a été validée par le Conseil constitutionnel et M. Wade est arrivé en tête du premier tour avec 34,81% des voix, suivi de son ex-Premier ministre devenu opposant Macky Sall (26,58%). Ils s’affronteront au second tour le 25 mars.

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