Pour le chef de la diplomatie mauritanienne, la force du G5 Sahel va « s’améliorer »
La force du G5 Sahel va « s’améliorer » et reste déterminée à combattre les jihadistes, a déclaré samedi à Nouakchott le ministre des Affaires étrangères, au lendemain d’un attentat suicide qui a frappé le QG de cette force au Mali.
L’attaque, qui a fait trois morts, dont deux militaires de la force du G5 Sahel, ne traduit « aucune faiblesse de notre part. Ce genre d’évènement va continuer à arriver », a déclaré M. Ould Cheikh à la presse à l’issue d’une réunion de l’ONU sur le Sahel.
« Cela démontre encore une fois l’importance de la vision qui a été exprimée par les chefs d’État de créer cette force qui pourra répondre à ces difficultés », a-t-il dit à Nouakchott, siège du secrétariat du G5 Sahel, organisation régionale regroupant la Mauritanie, le Mali, le Burkina Faso, le Niger et le Tchad.
« Les conditions de cette force vont s’améliorer. Cela démontre notre détermination, plus qu’une indication d’une quelconque faiblesse », a insisté le ministre.
Le chef de l’État malien Ibrahim Boubacar Keïta s’est rendu samedi à Sévaré (centre du Mali) pour exprimer son soutien à la Force conjointe du G5 Sahel, selon la présidence malienne.
L’attentat qui a frappé vendredi après-midi le QG de la force à Sévaré a fait trois morts, dont deux militaires maliens. Deux des assaillants sont également morts, dont un kamikaze à bord d’une voiture piégée.
Le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, principale alliance jihadiste du Sahel, liée à Al-Qaïda, a revendiqué l’attentat.
Cette première attaque contre le quartier général de la force conjointe, lancée en 2017, est intervenue à trois jours d’une rencontre à Nouakchott, en marge du sommet de l’Union africaine (UA), entre le président français Emmanuel Macron, qui soutient cette initiative, et ses homologues du G5 Sahel.
À Nouakchott, l’ONU a lancé samedi un plan de soutien pour le Sahel pour la période 2018-2030.
Ce plan vise à mobiliser des ressources publiques et générer des investissements privés dans dix pays (Burkina Faso, Cameroun, Gambie, Guinée, Mali, Mauritanie, Niger, Nigeria, Sénégal et Tchad) pour soutenir les initiatives en cours des gouvernements, des organisations internationales et régionales, selon l’ONU.
« Le monde entier a l’air d’être focalisé sur le Sahel à cause du terrorisme. L’essentiel est de penser que cette zone sahélienne mérite une attention particulière. Elle constitue une bande entre l’Europe et l’Afrique », a déclaré le ministre nigérien des Affaires étrangères Kala Ankouaou, au cours d’une conférence de presse.
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