Soudan du Sud: les casques bleus toujours en alerte renforcée
Les Nations unies ont maintenu l’état d’alerte renforcée au Soudan du Sud, dans la zone critique de Pibor dans l’Etat de Jonglei (est), où des violences tribales ont fait des milliers de déplacés, a indiqué dimanche un responsable de l’organisation.
L’ONU a renforcé samedi un contingent de casques bleus à Pibor après quatre jours de troubles dans cet Etat où environ 6. 000 jeunes se faisant appeler l’Armée blanche de la jeunesse Nuer marchaient sur la ville de Pibor, déterminés à poursuivre le tribu rivale Murle qu’ils accusent de voler leur bétail.
« Il semble que la colonne (de jeunes) s’éloigne à présent de la ville, mais la situation est très incertaine », a déclaré à l’AFP Lise Grande, la coordinatrice de l’action humanitaire de l’ONU au Soudan du Sud.
« Nous restons en alerte renforcée et nous sommes très inquiets pour la population », a-t-elle ajouté.
Parthesarathy Rajendran, chef de la mission de Médecins sans Frontières (MSF) a indiqué que la plupart de l’équipe d’employés de l’hôpital de Pibor et des deux cliniques de la région s’étaient réfugiés dans la brousse.
« Nous entendons que notre clinique a été endommagée et pillée », a-t-il indiqué à l’AFP.
« Depuis le début des combats (dans la zone) il y a une semaine, l’ensemble de la population s’était déplacée et cachée dans la brousse », a-t-il poursuivi, ajoutant que MSF était la seule équipe de soignants dans la région de Pibor.
Il ne pouvait pas dire si la colonne de jeunes Nuer était partie de Pibor.
Les jeunes Nuer accusent les Murle d’avoir volé des animaux et tué des membres de leur tribu depuis 2005, année où un accord de paix a mis fin à deux décennies de guerre civile au Soudan, aboutissant à la partition du pays et à l’indépendance du Soudan du Sud en juillet dernier.
Ni les Nations unies ni les ex-rebelles sud-soudanais de la SPLA (Armée de libération populaire du Soudan) n’ont protégé les Nuer, accusait le même groupe, s’engageant à lutter contre « les Murle, la SPLA et l’ONU ».
Les Nations unies avaient déjà tiré la sonnette d’alarme en septembre au sujet de vols d’animaux qui avaient fait plus de 1. 000 morts depuis juin, soulignant que la crise, impliquant des assaillants équipés d’armes récentes et de téléphones satellitaires, risquait « d’engloutir tout le pays ».
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