Côte d’Ivoire: libération refusée pour des proches de Gbagbo, dont sa femme

La justice ivoirienne a refusé mercredi d’accorder la liberté provisoire à une vingtaine de personnalités proches de l’ex-président Laurent Gbagbo, dont son épouse Simone, détenues depuis la fin de la crise post-électorale, a annoncé l’un de leurs avocats.

Côte d’Ivoire: libération refusée pour des proches de Gbagbo, dont sa femme © AFP

Côte d’Ivoire: libération refusée pour des proches de Gbagbo, dont sa femme © AFP

Publié le 21 décembre 2011 Lecture : 1 minute.

Lors d’une audience au tribunal d’Abidjan, les juges « ont déclaré les requêtes recevables mais ils leur ont refusé la liberté provisoire », a déclaré à l’AFP Me Hervé Gouaméné. « Nous allons nous pourvoir en cassation parce que cette décision n’est pas fondée en droit », a-t-il ajouté.

Ce refus est une douche froide pour le camp Gbagbo, dont certains responsables en liberté se montraient plutôt optimistes ces derniers jours, certains quotidiens évoquant même un possible « cadeau de Noël » du régime du nouveau président Alassane Ouattara.

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Outre l’ex-Première dame, l’ancien Premier ministre Gilbert Aké N’Gbo et plusieurs ex-ministres comme Alcide Djédjé (Affaires étrangères), ainsi que le Franco-Ivoirien Michel Gbagbo, fils d’un premier mariage de Laurent Gbagbo, avaient notamment demandé leur mise en liberté provisoire.

Arrêtés après la crise post-électorale de décembre 2010-avril 2011, qui a fait quelque 3. 000 morts après le refus de M. Gbagbo de reconnaître sa défaite à la présidentielle de novembre 2010, ils sont poursuivis pour « atteinte à la sûreté de l’Etat » ou « crimes économiques » et détenus dans le nord du pays.

Le 9 novembre, 20 personnalités du camp Gbagbo, mais aucun poids lourd, avaient obtenu la liberté provisoire. Cette mesure avait été interprétée comme un geste du pouvoir pour encourager le Front populaire ivoirien (FPI), ex-parti présidentiel, à participer aux législatives du 11 décembre.

Mais le parti a décidé de ne pas concourir et le scrutin a été remporté à la majorité absolue par le camp Ouattara.

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Le FPI réclamait la libération de ses cadres en détention, en particulier Laurent Gbagbo, transféré le 30 novembre à la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye qui enquête sur des crimes contre l’humanité.

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