Libye: le géant pétrolier italien ENI revenu à 70% de sa production d’avant-guerre

Le géant pétrolier italien ENI, premier producteur étranger en Libye, est revenu à 70% de sa production d’avant-guerre dans ce pays, a indiqué jeudi son PDG, en jugeant « impensable » que ses contrats conclus sous l’ère Kadhafi puissent être remis en cause par le nouveau régime.

Libye: le géant pétrolier italien ENI revenu à 70% de sa production d’avant-guerre © AFP

Libye: le géant pétrolier italien ENI revenu à 70% de sa production d’avant-guerre © AFP

Publié le 8 décembre 2011 Lecture : 1 minute.

La production d’ENI est actuellement « proche » de 200. 000 barils équivalent-pétrole par jour » (dont son importante production de gaz) contre 280. 000 avant le soulèvement contre le régime de Mouammar Kadhafi, a déclaré Paolo Scaroni lors d’une conférence de presse au Congrès mondial pétrolier de Doha.

Avant le début de la révolte mi-février, la Libye, membre de l’Opep, produisait 1,6 million de barils par jour (mbj) de pétrole, pour des exportations de 1,3 mbj. Cette production avait ensuite quasiment cessé, jusqu’à la relance des premiers champs le 12 septembre.

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La reprise de la production se fait bien plus rapidement que prévu et l’Opep prévoit désormais un retour à un niveau de production normal mi-2012, alors que beaucoup craignaient initialement de devoir attendre au moins 2013.

La chute du régime a également réveillé les appétits de nombreuses compagnies pour le pétrole libyen, dans l’espoir d’une redistribution des cartes au profit des pays ayant soutenu la rébellion et d’une éventuelle remise en cause de certains contrats existants.

« Je n’ai jamais été inquiet à ce sujet », a déclaré M. Scaroni jeudi. « D’abord, tous les contrats libyens, y compris les nôtres, sont des contrats à long terme, soutenus par des arbitrages internationaux ».

« Je pense que c’est impensable pour tout pays pétrolier, Libye comprise, de changer ces mécanismes juridiques », a souligné le patron italien.

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Il a également souligné que la priorité des Libyens était de revenir à la production le plus rapidement possible. Changer les contrats « n’est dans l’intérêt de personne », a-t-il dit.

Outre ENI, le français Total, l’espagnol Respol, l’allemand Wintershall ou l’autrichien OMV sont notamment implantés en Libye.

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Mercredi, le PDG de Total, Christophe de Margerie, avait dit qu’il espérait qu’ »être français aiderait » en Libye –la France ayant été en pointe dans le soutien aux rebelles– mais qu’il pensait que les futurs contrats libyens reviendraient au meilleur offrant.

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