Centrafrique: une rébellion tchadienne accusée d’enrôlements forcés et vol

La rébellion tchadienne du Front populaire pour le redressement (FPR) du général Baba Laddé se livre à des enrôlements forcés, à l’extorsion et au vol de bétail dans le sud de la Centrafrique, a affirmé lundi une source de gendarmerie.

Centrafrique: une rébellion tchadienne accusée d’enrôlements forcés et vol © AFP

Centrafrique: une rébellion tchadienne accusée d’enrôlements forcés et vol © AFP

Publié le 21 novembre 2011 Lecture : 1 minute.

« De nombreux jeunes ont été enrôlés de forces par les rebelles qui extorquent d’importantes sommes d’argent à des familles d’éleveurs qui refusent que leurs enfants soient enrôlés », a précisé à l’AFP cette source à Kouango (centre-sud, à la frontière avec la RD Congo).

« Les familles dépourvues d’argent sont passées à tabac, jusqu’à ce qu’elles s’engagent à trouver une autre compensation », a encore affirmé la source.

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« D’après les informations que nous avons, plus de 900 boeufs ont été dérobés par les rebelles tchadiens (. . . ) vers Bambari (centre) », a ajouté cette source.

Le FPR occupe depuis début août la localité de Pladama Ouaka située entre les villes de Bambari (centre) et Kouango, sans que les tentatives de négociation aient pu aboutir. Selon le préfet de la région de Bambari, ses hommes vivent du pillage et du racket.

Le 10 août, le médiateur centrafricain Mgr Paulin Pomodimo avait affirmé avoir convaincu le général Abdel Kader Baba Laddé de se rendre à N’Djamena pour discuter, mais celui ci s’était refusé fin août à toute négociation sans la présence de l’ONU.

Baba Laddé, qui n’était pas joignable ce lundi, avait annoncé en juillet que l’accord de paix signé en juin à Bangui avec le médiateur tchadien Abderamane Moussa était remis en cause à la suite de l’arrestation de deux de ses hommes au Tchad. Il avait accusé N’Djamena de ne pas vouloir la paix dans des déclarations l’AFP fin septembre.

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Des éléments du FPR pourchassés par l’armée tchadienne se sont repliés en Centrafrique en 2008, à Kaga Bandoro (centre-ouest), où ils sont souvent accusés de brigandage.

Baba Laddé avait disparu d’octobre 2009 à août 2010, date à laquelle il était réapparu au Cameroun. Il affirmait avoir été détenu dix mois à N’Djamena et soutenait s’être évadé en août 2010, sans que ses affirmations soient confirmées par les autorités tchadiennes. Il avait à nouveau disparu en novembre 2010 pour réapparaître en Centrafrique en janvier 2011.

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