Les Gabonais aux urnes pour des législatives et municipales

Les Gabonais ont commencé à voter samedi à des élections législatives et municipales, premier scrutin national depuis la présidentielle de 2016 remportée par Ali Bongo Ondimba, marquée par la violence et la contestation.

Une affiche appelant à voter pour un parti d’opposition dans une rue de Libreville, le 3 octobre 2018 au Gabon. © Joel TATOU / AFP

Une affiche appelant à voter pour un parti d’opposition dans une rue de Libreville, le 3 octobre 2018 au Gabon. © Joel TATOU / AFP

Publié le 6 octobre 2018 Lecture : 1 minute.

La plupart des bureaux de vote ont ouvert à 08H00 locales (07H00 GMT) à Libreville, sous un ciel gris et une pluie fine, a constaté une journaliste de l’AFP.

L’un des premiers électeurs présents dans un centre de vote de la capitale, Stanislas Bidoubi, un commerçant de 53 ans, a affirmé qu’il allait voter pour un parti d’opposition. « Je veux qu’il y ait l’alternance dans mon pays », dit-il.

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Alors que le taux de participation est généralement bas aux élections gabonaises, des files d’attente se sont rapidement formées dans des bureaux visités par l’AFP, notamment en centre-ville.

Même si « dans tous les votes en Afrique il y a des ‘trucages’, en tant que citoyenne gabonaise, je préfère aller voter », dit Rainatou Wagne, 52 ans, commerçante. « Je n’ai jamais manqué une élection », affirme-t-elle.

Face à une opposition divisée, le Parti démocratique gabonais (PDG) du président Bongo Ondimba, part favori.

Son rival malheureux à la présidentielle de 2016, Jean Ping, n’a jamais reconnu la réélection d’Ali Bongo qualifiée de « frauduleuse » et se proclame toujours « président élu ». Il a décidé de boycotter le vote de samedi.

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Mais une majorité d’opposants et leurs partis ont, eux, décidé d’y participer. Parmi eux, certains sont membres de partis d’opposition présents au gouvernement, d’autres d’ex-caciques du PDG, passés dans l’opposition.

Les 680.000 électeurs appelés à voter doivent désigner leurs 143 représentants à l’Assemblée nationale, ainsi que dans les villes et provinces.

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Ces élections, organisées par le Centre gabonais des élections (CGE), ont été par trois fois repoussées depuis 2016. Contrairement à la dernière présidentielle, elles devraient se dérouler sans violence majeure, mais avec un fort taux d’abstention, selon les observateurs.

Les premiers résultats devraient être envoyés dès samedi soir au CGE pour une proclamation définitive dans les prochains jours.

Pour éviter des troubles, le gouvernement a décidé de fermer les frontières pendant le scrutin ainsi que les débits de boisson.

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