Burkina : sept soldats tués par des explosions d’engins artisanaux

Au moins six policiers burkinabè ont été tués vendredi soir à Sollé dans le nord du Burkina Faso, près de la frontière malienne, et un autre policier a été tué dans l’Est du pays samedi, dans les deux cas par l’explosion d’engins artisanaux (IED), a-t-on appris de sources sécuritaires.

Des soldats burkinabè en exercice près de Ouagadougou, le 13 avril 2018. © ISSOUF SANOGO / AFP

Des soldats burkinabè en exercice près de Ouagadougou, le 13 avril 2018. © ISSOUF SANOGO / AFP

Publié le 6 octobre 2018 Lecture : 2 minutes.

Jeudi, six soldats avaient déjà perdu la vie dans des conditions similaires.

« Un convoi de la police est tombé dans une embuscade à Sollé. Le véhicule de tête a sauté sur une mine, faisant six morts » vendredi, a déclaré samedi à l’AFP une source sécuritaire. « Le reste du convoi a essuyé des tirs d’individus armés, qui ont également occasionné des blessés », a poursuivi cette source.

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Une seconde source sécuritaire, a confirmé l’attaque, évoquant également un bilan d’ »au moins six morts ». Une « opération de ratissage est en cours dans la zone, avec des renforts venus d’autres localités », a-telle ajouté.

Fin août, un groupe armé avait tenté d’attaquer le commissariat de police de district de Sollé, peu après l’attaque d’une équipe de ce commissariat qui avait fait un mort.

Samedi soir, un militaire burkinabè a été tué et un autre blessé, victimes eux aussi d’un IED à Pama, localité située à une centaine de kilomètres de Fada N’Gourma, chef lieu de la région de l’Est, selon une source sécuritaire.

Selon des habitants de cette localité, des frappes aériennes sont en cours dans la zone de la forêt de Pama, réputée être un refuge pour les jihadistes et les bandits qui écument la région.

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Jeudi, six soldats burkinabè avaient été tués par l’explosion d’un engin artisanal entre Gayéri et Foutouri, dans l’Est du Burkina Faso, au lendemain d’une attaque contre un détachement de la gendarmerie qui a fait un mort.

Les explosions meurtrières d’engins improvisés se sont multipliées et ont coûté la vie depuis août à 36 personnes, selon un décompte de l’AFP.

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Le Burkina Faso, frontalier du Mali et du Niger, est le théâtre d’attaques jihadistes répétées depuis le premier trimestre 2015. Le Nord et l’Est sont particulièrement touchés et Ouagadougou, la capitale, a été frappée à trois reprises.

Selon un bilan officiel établi mi-septembre, les attaques islamistes ont fait 118 morts : 70 civils et 48 membres des services de sécurité.

La semaine dernière, l’opposition avait organisé une manifestation à Ouagadougou pour protester notamment contre l’incapacité du gouvernement à enrayer les attaques qui se multiplient.

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