Aqmi revendique le double attentat contre une académie militaire en Algérie
Le groupe Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a revendiqué dimanche dans un communiqué le double attentat suicide qui a fait 18 morts deux jours plus tôt à l’Académie militaire de Cherchell, en Algérie.
Dans un texte parvenu à l’AFP à Rabat via l’internet, Aqmi « revendique les deux opérations martyres » (suicidaires) à travers lesquelles « les combattants ont visé le coeur de l’institution militaire algérienne de Cherchell », à une centaine de kilomètres à l’ouest d’Alger.
Le communiqué qui n’a pas été authentifié formellement est signé de « Salah Abou Mohamed, responsable de l’information de l’organisation Al-Qaïda au Maghreb islamique ».
Aqmi ajoute qu’un autre communiqué sera publié ultérieurement sur les « sites jihadistes ».
Deux kamikazes, dont l’un à moto, se sont fait exploser vendredi à quelques instants d’intervalle devant l’entrée du mess des officiers de cette école militaire.
Selon le ministère algérien de la Défense, le double attentat a fait 18 morts, 16 officiers et deux civils.
Aqmi donne un bilan supérieur aux chiffres algériens. Le groupe affime que la double attaque a fait « pas moins de 36 morts (pour la plupart des officiers de l’armée algérienne) et plus de 35 blessés, pour la plupart grièvement atteints »
Aqmi a été formée en 2006 par des islamistes algériens, le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) dans le sud de l’Algérie. Le GSPC avait prêté allégeance à Oussama ben Laden et annonce début 2007 avoir changé son nom pour Mouvement d’Al-Qaïda au pays du Maghreb islamique.
Le communiqué publié dimanche au nom d’Aqmi est intilulé « le cadeau de l’Aid (la fin du ramadan), la razzia de Cherchell – le coeur de l’establishement militaire algérien visé par deux attentats suicide ».
Le texte explique que l’académie militaire constituait « le plus important symbole du régime algérien » a qui Aqmi reproche notamment son « soutien au régime de (Mouammar) Kadhafi » en Libye.
Il affirme que l’attaque suicide a été menée par deux jihadistes, identifiés comme Abou Anas et Abou Nouh.
« Abou Nouh a investi la caféteria fréquentée par les apostats, portant une ceinture explosive et armée d’une grenade. Il a d’abord jeté sa grenade avant d’actionner la ceinture explosive au milieux d’eux, faisant des morts et des blessés ».
« Deux minutes plus tard, Abou Anas a foncé dans la cours du restaurant au bord d’une moto piégée, qu’il a fait exploser au milieu de ceux qui fuyaient le restaurant et ceux qui sortaient des autres batiments, faisant des morts et blessés ».
Depuis le début du ramadan, début août, des islamistes ont multiplié les attentats à l’est d’Alger, particulièrement en Kabylie, ciblant à chaque fois les forces de l’ordre.
Avant vendredi, l’attaque la plus meurtrière enregistrée cette année avait tué 14 militaires le 16 avril à un poste de l’armée à Azazga (140 km à l’est d’Alger).
Ces attentats avaient été attribués à des groupes islamistes, dont Al-Qaïda au Maghreb islamique qui opère à partir de la région du Sahel.
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