Centrafrique : le pape François prie pour les victimes de massacres

Quelques jours après la mort de deux prêtres lors de violences en Centrafrique, le pape a appelé à prier dimanche pour les victimes des récents massacres.

Le pape François, au Vatican, le 30 juin 2016. © Gregorio Borgia/AP/SIPA

Le pape François, au Vatican, le 30 juin 2016. © Gregorio Borgia/AP/SIPA

Publié le 18 novembre 2018 Lecture : 1 minute.

« J’ai appris avec tristesse la nouvelle du massacre survenu il y a deux jours dans un camp de déplacés en République centrafricaine, où deux prêtres ont aussi été tués », a déclaré le pape François lors d’une prière à l’occasion de la Journée mondiale des pauvres, organisée entre les 17 et 18 novembre.

« Dire non à la vengeance »

« Prions pour les morts et les blessés et pour que cesse la violence dans ce pays bien-aimé qui a tant besoin de paix », a ajouté le chef de l’église catholique, qui s’était rendu en Centrafrique fin 2015. Il avait alors appelé à « dire non à la vengeance », depuis la grande mosquée du PK5, quartier majoritairement musulman de Bangui, où des milices chrétiennes et animistes anti-balaka s’étaient rendues coupables de crimes.

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Dans sa prière à l’occasion de la Journée mondiale des pauvres, le pape faisait référence à des combats qui ont eu lieu jeudi 15 novembre dans le centre du pays, à Alindao, où une quarantaine de personnes, selon l’ONU, dont deux prêtres, ont été tuées. Ces combats ont opposé des milices antibalaka, autoproclamées d’autodéfense, à des combattants très majoritairement musulmans du groupe armé de l’Union pour la paix en Centrafrique (UPC).

L’Eglise catholique, le couvent et le camp de déplacés de la ville ont été brûlés et des milliers de civils ont dû de nouveau fuir en brousse. La Centrafrique, un des pays les plus pauvres du monde malgré la présence d’abondantes richesses minérales comme les diamants et l’uranium, tente de retrouver la paix après une guerre civile marquée par le renversement en 2013 du président François Bozizé, un chrétien, par une rébellion à majorité musulmane, la Séléka

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