Elections en RDC: Tshisekedi refuse de signer le code de bonne conduite
L’opposant historique en République démocratique du Congo (RDC), Etienne Tshisekedi a déclaré samedi que son parti « ne peut pas » signer le code de bonne conduite de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), notamment parce que certains de ses militants sont « encore en prison ».
« On ne peut pas signer de papier pareil quand tout le monde sait que les combattants de l’UDPS, il y en a encore prison », a dit à la presse le leader de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), en tournée à Kolwezi, dans la province du Katanga (sud).
« Il y en a qui ont été battus, il y en a qui sont encore à l’hôpital pour des blessures causées par la police. Tant que ces bêtises existent du côté du pouvoir, l’UDPS ne signera pas », a ajouté M. Tshisekedi, candidat déclaré à la présidentielle.
Le code de bonne conduite appelle les candidats aux élections présidentielle et législatives du 28 novembre — les deux à un seul tour — à respecter les règles du jeu démocratiques durant tout le processus électoral. Le texte devait être signé au plus tard le 6 août, mais la Céni a reporté la date limite au 10 août.
Le 10 août est par ailleurs à la date butoir que la Céni a imposée aux députés et sénateurs pour voter l’annexe de la loi électorale portant sur la répartition des sièges pour les législatives.
Si le texte n’était pas voté dans les temps, le président de la Céni Daniel Ngoy Mulunda s’est dit « déterminé » à découpler les élections présidentielle et législatives.
Après avoir boycotté les précédentes élections de 2006, l’UDPS, fondé en 1982, prendra part au cycle électoral qui doit débuter le 28 novembre avec la présidentielle et les législatives et se prolonger jusqu’à l’été 2013.
Kolwezi — à 340km de Lubumbashi, la capitale du Katanga — est la dernière étape de la tournée provinciale de M. Tshisekedi, 79 ans, opposant historique au Maréchal Mobutu.
Il est l’un des trois candidats de l’opposition à la magistrature suprême, avec Jean-Pierre Bemba, président du Mouvement de libération du Congo (MLC), détenu et en cours de jugement devant la Cour pénale internationale (CPI) à la Haye, et Vital Kamerhe, ex-président de l’Assemblée nationale entré dans l’opposition mi-2010 en créant l’Union pour la nation congolaise (UNC).
L’opposition n’a jusque-là pas réussi à s’entendre sur une candidature commune pour la présidentielle, à laquelle Joseph Kabila, élu en 2006, devrait se représenter.
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