Algérie: fin des consultations sur les réformes politiques

Les consultations politiques ordonnées par le chef d’Etat algérien Abdelaziz Bouteflika pour réformer son pays ont pris fin mardi comme prévu au bout d’un mois, a-t-on appris de source officielle, mais elles ont été boycottées par d’importants groupes d’opposition.

Algérie: fin des consultations sur les réformes politiques © AFP

Algérie: fin des consultations sur les réformes politiques © AFP

Publié le 21 juin 2011 Lecture : 1 minute.

Le président du Sénat Abdelkader Bensalah entouré de deux conseillers présidentiels a sondé toute une kyrielle de partis et responsables pour écouter leurs suggestions ou revendications.

« Les rencontres programmées avec les partis politiques et personnalités sont terminées mais l’instance de consultations sur les réformes poursuivra son travail pour élaborer son rapport qu’elle remettra au président », a précisé à l’AFP une source proche de cette instance.

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Dans un discours prononcé le 15 avril, M. Bouteflika avait annoncé des réformes en réponse à la vague de protestations sociales et politiques qui secouent l’Algérie dans la foulée des révoltes arabes.

« L’instance a tenu en moyenne trois rencontres par jour. Elle a reçu tous les partis politiques agrées hormis le Rassemblement pour la culture et la Démocratie (RCD), le Front des forces socialistes (FFS) et Parti socialiste des travailleurs (PST) », a précisé la même source.

Le RCD a rejeté l’initiative, la qualifiant de « monologue contre le changement » tandis que le FFS a jugé des réformes « peu crédibles ».

De nombreuses organisations et personnalités, dont l’ancien chef de l’Etat Ali Kafi (1992-1994) leur ont emboîté le pas, ce dernier jugeant que « le régime en place ne veut pas d’un véritable changement ».

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Les partis de l’alliance présidentielle au pouvoir ont présenté leurs suggestions, dont le Rassemblement national démocratique (RND) du premier ministre Ahmed Ouyahia favorable à une limitation des mandats présidentiels.

M. Bouteflika avait fait supprimer, lors d’une révision partielle de la constitution en 2008, la limitation à deux du nombre de mandats présidentiels successifs ce qui lui avait permis d’avoir un troisième quinquennat en avril 2009.

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Ces consultations doivent déboucher sur des propositions. M. Bouteflika en présentera sa version finale au gouvernement qui élaborera des projets de loi à soumettre à l’Assemblée nationale en septembre.

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