Tanzanie: arrestation du leader de l’opposition Freeman Mbowe

Le leader de l’opposition tanzanienne et président du parti Chadema, Freeman Mbowe, a été arrêté samedi à Dar es-Salaam par la police en exécution d’un mandat d’arrêt de la justice, a-t-on appris auprès de sa formation.

Tanzanie: arrestation du leader de l’opposition Freeman Mbowe © AFP

Tanzanie: arrestation du leader de l’opposition Freeman Mbowe © AFP

Publié le 4 juin 2011 Lecture : 1 minute.

M. Mbowe « s’est rendu dans un commissariat de police de Dar es-Salaam où il avait été convoqué », a indiqué à l’AFP un porte-parole du Chadema, Mabere Marando, qui a été témoin de l’arrestation.

« Ils (les policiers) l’ont alors arrêté en éxécution du mandat d’arrêt délivré par le juge du Tribunal de grande instance d’Arusha (nord) », a expliqué M. Marando.

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« Ils ont dit qu’il resterait emprisonné jusqu’à ce qu’il comparaisse lundi devant ce juge », a-t-il précisé.

L’arrestation a été rapportée par plusieurs médias locaux.

Président du principal parti d’opposition, le Chadema, le député Freeman Mbowe était sous le coup d’un mandat d’arret émis le 27 mai par une juge d’Arusha puis renouvelé jeudi, suite à son absence à une audience alors qu’il était sous controle judiciaire.

M. Mbowe et 18 autres dirigeants et membres du Chadema sont poursuivis notamment pour manifestation et rassemblement illégaux, dans une affaire dont les audiences ont été maintes fois repoussées ces derniers mois.

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Le 27 mai, alors que la chambre devait annoncer le calendrier du procès, le président du Chadema et six autres accusés n’étaient pas présents. Leurs personnes-cautions ne s’étaient pas déplacées non plus.

Le juge avait alors ordonné leur arrestation pour qu’ils puissent s’expliquer de leur absence.

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Après l’émission des mandats d’arrêts, tous, à l’exception de M. Mbowe, se sont présentés librement devant le juge ou ont envoyé leurs personnes garantes.

Les responsables et membres du Chadema sont accusés d’avoir participé le 5 janvier à Arusha à un rassemblement non autorisé, violemment dispersé par la police qui avait tué trois personnes par balles, selon un bilan officiel.

Ils sont inculpés notamment de « conspiration en vue de commettre une infraction, rassemblement illégal, manifestation non-autorisée, et émeute ».

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