Gabon/pollution: plainte déposée contre le groupe français Eramet et sa filiale

Quatre ONG, un collectif d’habitants et un député ont déposé plainte à Libreville contre le groupe français Eramet et sa filiale au Gabon Comilog, réclamant plus de 700 millions d’euros pour pollution présumée sur une exploitation de manganèse, a déclaré leur avocate vendredi.

Gabon/pollution: plainte déposée contre le groupe français Eramet et sa filiale © AFP

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Publié le 25 mars 2011 Lecture : 1 minute.

« Nous avons déposé six requêtes et attendons maintenant que le tribunal nous convoque. Il y a eu une pollution massive du site (de Moanda, dans le sud-est du Gabon) pendant 49 ans et cette pollution a engendré des violations massives des droits fondamentaux », a déclaré à l’AFP Me Paulette Oyane Ondo.

Les six plaignants sont un collectif de 350 habitants de Moanda et des environs, quatre ONG dont Brainforest, dirigée par la figure de la société civile gabonaise Marc Ona, prix Goldman de l’Environnement 2009, et Jean-Valentin Leyama, député de l’opposition de la circonscription.

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« La pollution a engendré la violation des droits à l’eau, à la santé, au logement, à un environnement sain et à la protection de l’environnement. En nous appuyant sur des jurisprudences de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples (CADEHP) et de l’ONU, nous réclamons 490 milliards de FCFA (746 millions d’euros) », a estimé Me Ondo.

Elle a ajouté que le peuple Ogoni au Nigeria avait obtenu « la condamnation de l’Etat nigérian à remettre les sites dans leur état » et le retrait du pétrolier Shell.

En janvier, M. Leyama avait affirmé que des travailleurs et habitants souffraient de « maladies cardio-vasculaires, d’infections pulmonaires, de cancers, (. . . ) mais aussi de problèmes oculaires » probablement dus aux poussières. Le député affirmait s’appuyer sur le « principe du pollueur-payeur ».

La Comilog a émis « toutes réserves sur le fondement et le sérieux » d’une action en justice et « souligné que dans ses activités et ses investissements, les aspects santé, sécurité et environnement sont pris en compte de manière responsable ».

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« Concernant la santé et l’environnement, une étude a été conduite en 2009-2010 sous le contrôle de l’Etat gabonais », étude ayant débouché sur la création d’une « instance de concertation », selon la Comilog.

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