Deux auteurs présumés du génocide rwandais interpellés en Belgique

Deux hommes d’origine rwandaise ont été arrêtés cette semaine en Belgique et inculpés de « crimes de génocide », « crimes de guerre » et « crimes contre l’humanité » pour leur rôle présumé dans le génocide de 1994 au Rwanda, a indiqué vendredi le parquet fédéral belge.

Deux auteurs présumés du génocide rwandais interpellés en Belgique © AFP

Deux auteurs présumés du génocide rwandais interpellés en Belgique © AFP

Publié le 25 mars 2011 Lecture : 1 minute.

« Ils ont été interpellés mercredi matin suite à une enquête menée en Belgique et sur réquisition du ministère public », a déclaré à l’AFP une porte-parole du parquet fédéral, Leen Nuyts. Ils ont ensuite été inculpés par un juge d’instruction pour « crimes de génocide », « crimes de guerre » et « crimes contre l’humanité » et placés en détention préventive, a-t-elle ajouté.

Ils passeront lundi devant une juridiction d’instruction qui devra décider de leur maintien ou non en détention.

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Mme Nuyts n’a pas dévoilé l’identité des deux hommes, indiquant uniquement que l’un était né en 1975 et l’autre en 1959, qu’ils avaient acquis la nationalité belge et qu’ils étaient poursuivis « pour des faits commis lors du génocide de 1994 ».

Selon le journal rwandais New Times, il s’agit d’Ernest Gakwaya, dit « Camarade », et d’Emmanuel Nkunzuwimye, dit « Bomboko ». Gakwaya était très connu à Nyamirambo, un quartier populaire de Kigali, et a été en 1994 « l’un des interahamwe (miliciens pro hutu, NDLR) les plus actifs pendant le génocide », explique le New Times, citant « des survivants ».

Quant à Nkunzuwimye, « il est considéré comme un proche de Jean-Marie Vianney Mudahinyuka, condamné à 19 ans de prison au Rwanda », selon la même source.

Ces interpellations interviennent alors que la Belgique a déjà mené quatre procès liés au génocide rwandais, qui a fait environ 800. 000 morts, selon l’ONU, essentiellement des membres de la minorité tutsi.

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Fin 2009, Ephrem Nkezabera, surnommé le « banquier du génocide », a été condamné à 30 ans de réclusion par la cour d’assises de Bruxelles.

La même cour d’assises avait déjà condamné à de lourdes peines deux religieuses, un universitaire et un industriel rwandais en 2001, deux commerçants du nord du pays en 2005, puis un ex-major en juillet 2007, au nom de la « compétence universelle » des tribunaux belges pour juger les auteurs présumés de crimes contre l’humanité.

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