Navires étrangers: Greenpeace appelle Dakar à revenir sur les autorisations

Greenpeace a appelé jeudi le gouvernement sénégalais « à revenir sur sa décision » récente d’accorder des autorisations de pêche à une vingtaine de navires étrangers qui vont, selon elle, piller et capturer des poissons constituant l’aliment de base des Sénégalais.

Navires étrangers: Greenpeace appelle Dakar à revenir sur les autorisations © AFP

Navires étrangers: Greenpeace appelle Dakar à revenir sur les autorisations © AFP

Publié le 24 mars 2011 Lecture : 1 minute.

Ces « nouvelles licences de pêche ne feront qu’accélérer le pillage des zones de pêches de l’Afrique de l’Ouest, autrefois abondantes en poissons », estime l’ONG dans un communiqué.

« Les espèces concernées par ces licences constituent l?alimentation de base des Sénégalais. En termes simples, à cause de la surpêche, ces populations n’auront plus rien à manger dans le futur », déclare Raoul Monsembula, chargé de campagne Océans à Greenpeace Afrique, cité dans le communiqué.

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Le Groupement des armateurs et industriels de la pêche au Sénégal (Gaipes), un syndicat patronal d’armateurs et de pêcheurs industriels, avait dénoncé le 17 mars le « bradage des ressources halieutiques » du Sénégal avec la présence depuis plusieurs mois dans ses eaux de 22 navires « russes, béliziens, mauriciens, ukrainiens et comoriens ».

Selon le Gaipes, leur arrivée « illégale » au Sénégal s’était faite avec « la caution » du ministère sénégalais de l’Economie maritime et « par le biais d’accords signés et non enregistrés par le gouvernement » sénégalais.

Les espèces visées par ces navires sont des pélagiques dont les sardinelles et les chinchards, avait-il indiqué.

Dakar avait nié le 18 mars ces accusations de « bradage », indiquant avoir accordé à des navires des autorisations de pêche pour des poissons « migrateurs », insuffisamment exploités par les Sénégalais.

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Ces poissons migrateurs « ne font pas partie de notre patrimoine halieutique national », ils passent « au large et (sont) partagés entre le Maroc, le Mauritanie, le Sénégal, la Gambie et la Guinée », avait indiqué le ministère de l’Economie maritime dans un communiqué.

La pêche, un des principaux secteurs pourvoyeurs de devises au Sénégal, est depuis plusieurs années frappée par une raréfaction de la ressource et une diminution des revenus des pêcheurs.

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