Egypte: Amnesty dénonce des « tests de virginité » sur des manifestantes
Amnesty International a dénoncé mercredi le traitement « choquant » de manifestantes en Egypte, en appelant les autorités à enquêter sur des informations selon lesquelles l’armée les a soumises à des tortures et des « tests de virginité ».
L’organisation de défense des droits de l’Homme basée à Londres affirme que ces tortures ont eu lieu après que les militaires eurent dispersé par la force une manifestation le 9 mars place Tahrir, dans le centre du Caire, et arrêté au moins 18 femmes.
Selon Amnesty, ces manifestantes ont été battues, électrocutées et forcées de se déshabiller tandis que des soldats les prenaient en photo, puis contraintes de se soumettre à « des tests de virginité ».
« Les autorités égyptiennes doivent mettre fin au traitement choquant et dégradant des manifestantes », a dit l’ONG.
« Toutes les forces de sécurité et de l’armée doivent recevoir l’instruction claire que la torture et autres mauvais traitements, y compris les +tests de virginité+ forcés, ne seront plus tolérés et feront l’objet d’une enquête ».
« Ceux qui seront reconnus coupables de tels actes doivent être poursuivis et les femmes courageuses qui ont dénoncé ces abus doivent être protégées de représailles », a demandé l’ONG.
Ces « tests de virginité » sont « absolument inacceptables » et visent à « humilier les femmes », a jugé Amnesty.
« Les femmes et les jeunes filles doivent pouvoir exprimer leur point de vue sur l’avenir de l’Egypte et manifester contre le gouvernement sans être détenues, torturées ou soumises à un traitement profondément humiliant et discriminatoire », a-t-elle ajouté.
Selon l’organisation, les 18 femmes ont d’abord été emmenées dans une annexe du Musée égyptien du Caire, qui jouxte la place Tahrir, où elles ont été menottées, battues à coups de bâton, électrocutées à la poitrine et aux jambes et traitées de « prostituées ».
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