Libye: l’ONU demande une « enquête internationale indépendante » sur les violences

La haut commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Navi Pillay a exigé mardi l’ouverture d’une « enquête internationale indépendante » sur les violences en Libye et demandé l' »arrêt immédiat des graves violations des droits de l’Homme hommises par les autorités libyennes ».

Libye: l’ONU demande une « enquête internationale indépendante » sur les violences © AFP

Libye: l’ONU demande une « enquête internationale indépendante » sur les violences © AFP

Publié le 22 février 2011 Lecture : 2 minutes.

Le conseil de sécurité de l’ONU se réunira mardi pour discuter de la crise en Libye, a déclaré lundi à Los Angeles le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon, précisant qu’il avait parlé avec le leader libyen Mouammar Kadhafi et l’avait exhorté à la retenue.

« Je l’ai exhorté à respecter totalement les droits de l’homme, la liberté de rassemblement et de parole », a déclaré le chef de l’ONU, peu avant sa participation à une réunion des Nations unies dans la mégalopole californienne. Il a précisé qu’il avait parlé avec le colonel Kadhafi pendant 40 minutes. « L’ambassadeur adjoint de la Libye (à l’ONU) a réclamé une réunion urgente du conseil de sécurité et (. . . ) le conseil de sécurité va se réunir demain matin (mardi) », a déclaré Ban Ki-moon à un petit groupe de journalistes.

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Interrogé sur ce qu’il avait dit au colonel Kadhafi, le chef de l’ONU à déclaré: « Je l’ai exhorté à mettre fin aux violences contre les manifestants, et j’ai à nouveau insisté fermement sur l’importance de respecter les droits de l’homme de ces manifestants ».

De façon plus générale, face aux mouvements de protestations qui s’amplifient dans plusieurs pays du monde arabe, Ban Ki-moon a affirmé que « les aspirations et les inquiétudes des gens devraient être entièrement respectées et écoutées par les autorités des pays concernés ».

Un peu plus tôt dans la journée, le chef de l’ONU s’était déclaré, par la voix de son porte-parole, « indigné » par les informations selon lesquelles les forces de l’ordre libyennes avaient tiré sur des manifestants à partir d’avions militaires et d’hélicoptères.

« De telles attaques contre des civils, si elles sont confirmées, constitueraient une violation grave de la loi humanitaire internationale et seraient condamnées par le secrétaire général dans les termes les plus fermes », a souligné son porte-parole Martin Nesirky. « Il a une fois de plus appelé à la fin immédiate de la violence », soulignait un communiqué affirmant que Ban Ki-moon a été en contact avec plusieurs chefs d’Etat de premier plan à propos de la crise libyenne.

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« Le secrétaire général a exprimé sa profonde inquiétude quant à l’étendue de l’escalade de la violence et a souligné qu’elle devait cesser immédiatement », a dit M. Nesirky à propos de la conversation téléphonique de 40 minutes entre le chef de l’ONU et le leader libyen. « Il a réitéré son appel au respect des libertés fondamentales et des droits de l’homme, y compris le droit de réunion et à l’informaton », a-t-il noté.

M. Ban a encore souligné que « la protection de la population civile doit être assurée en toutes circonstances », a dit le porte-parole de l’ONU. Il « a exhorté toutes les parties à observer la retenue et a demandé aux autorités d’engager un large dialogue pour répondre aux préoccupations légitimes de la population », a ajouté M. Nesirky.

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Une répression meurtrière s’est déroulée lundi en Libye, au lendemain d’une sévère mise en garde lancée par le fils du leader Mouammar Kadhafi, Seif al-Islam, évoquant un risque de bain de sang, alors que des dirigeants libyens ont fait défection.

La Fédération internationale des Ligues de droits de l’Homme (FIDH) avance un bilan de « 300 à 400 morts ».

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