Prêtre polonais égorgé : Tunis annonce l’arrestation de l’assassin
Les autorités tunisiennes ont annoncé lundi soir l’arrestation de l’assassin du prêtre polonais retrouvé égorgé vendredi près de Tunis, précisant qu’il s’agit d’un Tunisien qui travaillait comme menuisier dans l’école où le religieux a été découvert, a rapporté l’agence TAP.
Dans un communiqué, le ministère de l’Intérieur annonce que « la brigade criminelle a découvert celui qui a commis le meurtre du prêtre polonais », ajoutant qu’il s’agit de Chokri Ben Mustapha Bel-Sadek El-Mestiri, de nationalité tunisienne, né le 16 juin 1967, un menuisier » qui travaillait dans la même école que le pasteur assassiné.
Le prêtre catholique Marek Rybinski, 34 ans, avait été retrouvé mort vendredi dans une école privée de Manouba dirigée par des religieux, où il était responsable financier.
« La découverte du meurtrier a été réalisée à la suite d’une enquête (. . . ) sur les ouvriers et les administrateurs de l’école », précise le ministère dans son communiqué.
« Le suspect a réussi à entraîner sa victime dans le hangar de l’école où il lui a asséné des coups avec un objet contondant sur la tête et à la nuque, ce qui a entraîné sa mort », ajoute-t-il.
Le meurtrier, selon le ministère, a « déclaré dans ses aveux que la victime lui avait confié de l’argent pour qu’il puisse payer les fournisseurs de l’école », mais le menuisier, une fois en possession de l’argent, a planifié le meurtre.
Ce meurtre, le premier d’un étranger et d’un chrétien depuis la chute de l’ancien régime de Ben Ali le 14 janvier, a beaucoup choqué. Il a été vivement condamné par le gouvernement. L’Union européenne a demandé lundi que les assassins présumés du prêtre polonais soient identifiés et traduits en justice.
Le ministère tunisien de l’Intérieur, qui a une nouvelle fois dénoncé ce crime lundi, a « exprimé son soulagement » en apprenant que ce meurtre « n’était pas motivé politiquement ».
Les autorités avaient attribué dans un premier temps le meurtre de Marek Rybinski à des « extrémistes (. . . ) compte tenu de la façon dont (le prêtre) a été assassiné », laissant entendre qu’il s’agissait d’islamistes.
La mort de ce prêtre avait été vivement condamnée par la société civile et la principale formation islamiste dans le pays, Ennahda (Renaissance, interdit sous le régime Ben Ali).
Quelque 20. 000 chrétiens vivent en Tunisie sur une population de 10,4 millions de personnes.
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