Le « Sud-Soudan », nom de la nouvelle nation africaine

Le Sud-Soudan sera le nom du nouveau pays africain, né de la partition avec le Soudan, une fois qu’il aura été reconnu par la communauté internationale en juillet, a déclaré mardi un haut responsable du parti au pouvoir.

Le « Sud-Soudan », nom de la nouvelle nation africaine © AFP

Le « Sud-Soudan », nom de la nouvelle nation africaine © AFP

Publié le 15 février 2011 Lecture : 2 minutes.

« Nous, la direction du SPLM (Mouvement populaire de libération du Soudan), avons pris la décision d’appeler notre nouveau pays: Sud-Soudan », a déclaré Pagan Amum, secrétaire général du mouvement.

Ce nom a été choisi « car les gens qui ont exercé leur droit à l’autodétermination étaient du Sud-Soudan », a-t-il dit à la presse à Juba, la capitale du Sud-Soudan.

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La décision doit encore être votée par le Parlement sudiste mais cela ne devrait être qu’une formalité vu la majorité écrasante du SPLM dans cette assemblée.

« Nous demanderons au gouvernement du Sud-Soudan, au parlement et aux instances dirigeantes du SPLM de voter » pour ce nom, a-t-il ajouté.

La République du Nil, le Cush, ou le Nouveau Soudan figuraient également sur la liste des noms éventuels.

Lors d’un référendum tenu du 9 au 15 janvier, les Sud-Soudanais ont voté à près de 99% en faveur de l’indépendance, divisant ainsi le plus vaste pays d’Afrique.

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Cette consultation était un élément clé de l’accord de paix qui avait mis fin en 2005 à plus de deux décennies de guerre civile meurtrière entre le Nord, principalement musulman et arabe, et le Sud, majoritairement chrétien et noir. Selon les termes de l’accord, la séparation effective est attendue le 9 juillet.

M. Amum a estimé que le Sud-Soudan faisait face à de nombreux défis et exprimé « son profond chagrin » suite à la mort de plus de 200 personnes, selon des responsables sudistes, dans des affrontements entre l’armée sudiste et des rebelles la semaine dernière dans la région de Jonglei.

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Par ailleurs, le bilan des affrontements entre l’armée sudiste et des rebelles la semaine dernière dans la région de Jonglei au Sud-Soudan s’élève maintenant à plus de 200 morts, selon des responsables sudistes.

Ce bilan est deux fois plus important que celui avancé vendredi (105 morts) par la branche militaire du Mouvement populaire pour la libération du Soudan (SPLM), les ex-rebelles aujourd’hui à la tête de l’armée de la région semi-autonome du Sud-Soudan.

« Nous avons compté 201 morts. J’ai participé à l’enterrement de certains », a déclaré à l’AFP Stephen Kuol, ministre de l’Education pour l’Etat de Jonglei, au retour d’une mission dans le comté de Fangak, où les heurts ont eu lieu.

« Nous avons perdu 197 des nôtres dans le comté de Fangak lors d’attaques haineuses menées par les forces de George Athor contre une population civile sans défense », avait déclaré avant lui Pagan Amum, secrétaire général du SPLM. « Ca a été un massacre », a-t-il affirmé.

Des affrontements distincts ont eu lieu vendredi dans une autre province du Sud-Soudan, l’Equateur occidental, entre des tribus d’éleveurs rivales, Dinka et Jur, a indiqué le gouverneur adjoint de la province.

Le porte-parole de l’armée sudiste a confirmé une hausse du bilan, précisant qu’il y avait beaucoup plus de victimes civiles qu’initialement estimé et qu’il n’y avait pas eu de nouveaux heurts depuis la fin des combats le 10 février.

Contacté par l’AFP, M. Athor n’a pas répondu. Il a en revanche accusé sur une radio soudanaise indépendante la SPLA d’avoir lancé les hostilités.

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