Heurts au Sud-Soudan: le bilan monte à plus de 200 morts
Plus de 200 personnes ont été tuées la semaine dernière dans la région de Jonglei au Sud-Soudan lors d’affrontements entre l’armée sudiste et des rebelles, ont annoncé mardi des responsables sudistes.
Ce bilan est deux fois plus important que celui avancé vendredi (105 morts) par la branche militaire du Mouvement populaire pour la libération du Soudan (SPLM), les ex-rebelles aujourd’hui à la tête de l’armée de la région semi-autonome du Sud-Soudan.
« Nous avons compté 201 morts. J’ai participé à l’enterrement de certains », a déclaré à l’AFP Stephen Kuol, ministre de l’Education pour l’Etat de Jonglei, au retour d’une mission dans le comté de Fangak, où les heurts ont eu lieu.
« Nous avons perdu 197 des nôtres dans le comté de Fangak lors d’attaques haineuses menées par les forces de George Athor contre une population civile sans défense », avait déclaré avant lui Pagan Amum, secrétaire général du SPLM. « Ca a été un massacre », a-t-il affirmé.
Le 9 février, des troupes loyales au général George Athor ont attaqué des soldats de la SPLA, en dépit d’un cessez-le-feu signé peu auparavant entre l’armée sudiste et M. Athor, un ancien haut gradé de la SPLA entré en rébellion après avoir perdu les élections d’avril pour le poste de gouverneur de l’Etat de Jonglei.
Le porte-parole de l’armée sudiste a confirmé une hausse du bilan, précisant qu’il y avait beaucoup plus de victimes civiles qu’initialement estimé et qu’il n’y avait pas eu de nouveaux heurts depuis la fin des combats le 10 février.
L’armée sudiste avait aussi fait état d’une trentaine de morts du côté des hommes d’Athor.
Ces attaques surviennent un mois après le référendum sur l’avenir du Sud-Soudan. Avec 98,83% des voix en faveur de la sécession, la région doit devenir un Etat indépendant en juillet.
Les responsables sudistes reprochaient à M. Athor d’être un supplétif du pouvoir central à Khartoum visant à déstabiliser le Sud-Soudan à l’approche du référendum. Ils l’accusent désormais d’avoir profité du cessez-le feu pour recruter de nouveaux hommes.
Contacté par l’AFP, M. Athor n’a pas répondu. Il a en revanche accusé sur une radio soudanaise indépendante la SPLA d’avoir lancé les hostilités.
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