Procès Habré: le président Wade réaffirme son engagement à remettre le dossier à l’UA

Le président sénégalais Abdoulaye Wade a réaffirmé son engagement à remettre à l’Union africaine le dossier du procès de l’ancien président tchadien Hissène Habré, a-t-on appris vendredi de source officielle, après un arrêt d’une Cour régionale demandant un tribunal spécial.

Publié le 14 janvier 2011 Lecture : 1 minute.

« Evoquant l?affaire Hissène Habré, le Président de la République a informé le Conseil (des ministres) que la Cour de la Cédéao (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) a considéré que le Sénégal ne peut pas juger l?ancien Président tchadien », indique un communiqué du Conseil des ministres transmis vendredi à l’AFP.

« Il s?est par conséquent, engagé à donner suite à cette décision en remettant le dossier (Hissène) Habré à l?Union africaine » (UA), ajoute la même source.

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En 2006, l’UA avait demandé au Sénégal – où Hissène Habré vit en exil de le juger « au nom de l’Afrique » pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité et torture, ce que le président sénégalais avait accepté.

Mais la Cour de justice de la Cédéao avait affirmé le 19 novembre que le Sénégal seul ne pouvait juger Habré pour crimes contre l’humanité et avait préconisé la création d’un tribunal spécial.

Hissène Habré, 68 ans, avait été renversé en 1990 par l’actuel président tchadien, Idriss Deby Itno. Il est accusé de milliers d’assassinats politiques et de torture systématique durant ses années de pouvoir, entre 1982 et 1990. Il vit, depuis, à Dakar.

Le président Wade avait déjà déclaré début décembre vouloir « se débarrasser » d’Hissène Habré au profit de l’UA, dans un entretien avec la chaîne de télévision France 24 et Radio France Internationale (RFI).

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« Ce n’est pas possible qu’un grand continent comme l’Afrique n’arrive pas à trouver un pays pour juger un Africain », avait expliqué Abdoulaye Wade, avant d’ajouter: « Mais à la limite, pourquoi pas? Les gens sauront que j’ai tout fait pour l’éviter ».

De nombreux bailleurs de fonds (Union européenne, UA, Tchad, Belgique, Pays-Bas, etc. . ) s’étaient engagés fin novembre à apporter 8,5 millions d’euros pour les frais d’organisation du procès à Dakar, alors que le Sénégal exigeait au départ 27 millions d’euros.

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