Tunisie: l’armée se retire de la capitale

L’armée s’est retirée jeudi de la capitale tunisienne où des unités spéciales de la police ont pris place dans le centre relativement animé, au lendemain d’une nuit calme dans Tunis placée sous couvre-feu.

Tunisie: l’armée se retire de la capitale © AFP

Tunisie: l’armée se retire de la capitale © AFP

Publié le 13 janvier 2011 Lecture : 2 minutes.

Des blindés et des unités d’intervention de la police ont remplacé ceux de l’armée sur l’avenue centrale Habib Bourguiba et sur la place Barcelone, près d’un grand terminus des trains de la banlieue sud et du tramway.

Seuls deux véhicules de l’armée avec des soldats en armes étaient encore postés depuis la veille sur la place Ibn Khaldoun, face à l’ambassade de France.

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Mais des cars remplis de policiers anti-émeutes stationnaient dans les rues latérales menant à l’avenue principale.

Un témoin a indiqué jeudi à l’AFP qu’un jeune homme avait été tué par balle dans la banlieue ouest de Tunis dans la nuit de mercredi à jeudi, au cours de violents affrontements qui ont opposé les forces de sécurité à des jeunes dans la cité d’Ettadhamen.

Les autorités ont décrété mercredi à Tunis et sa banlieue un couvre-feu nocturne pour une durée illimitée, la première mesure de ce genre dans la capitale depuis l’arrivée au pouvoir du président Zine El Abidine Ben Ali en 1987.

« Malgré le couvre-feu, des gens sont sortis pour casser, on n’a pas dormi de la nuit », s’est plaint un fonctionnaire résidant dans la banlieue nord, jusque là épargnée par la violence.

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A Tunis, plusieurs commerces étaient ouverts jeudi et des journalistes étrangers interrogeaient des passants dans la rue devant de nombreux policiers en civil.

« Je suis scandalisé par ce déchaînement de la violence, c’est un phénomène nouveau et inexplicable en Tunisie », a déclaré à l’AFP un libraire du centre.

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Dans les cafés ouverts, les terrasses habituellement bondées étaient un peu dégarnies jeudi matin. Des clients échangeaient à haute voix des propos au sujet des affrontements de la nuit dernière en banlieue.

Dans une boutique de l’opérateur Orange, un agent s’apprêtait toutefois à baisser les rideaux, un épicier faisant de même. « Il y a de la casse, il faut être prudent », a déclaré l’agent, devant son dernier client.

Mercredi soir, un jeune homme a été tué par balle dans les affrontements qui ont eu lieu à la cité Ettadhamen, en banlieue ouest de Tunis, a indiqué un témoin à l’AFP

« Magid, un jeune de 25 ans, a été mortellement blessé par des tirs de la police, une heure environ avant le couvre-feu », a indiqué ce témoin, un habitant de la cité, théâtre de violences dans la nuit de mercredi à jeudi.

Selon la même source, ce civil a « essuyé des tirs quand il se pressait pour regagner son domicile situé près du poste de police dans la cité », voisine de celle d’Intilaka.

Aucun bilan officiel n’était disponible pour les affrontements entre forces de l’ordre et jeunes manifestants qui ont éclaté dans ces deux cités dans la nuit de mercredi à jeudi.

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