Sirleaf demande aux Libériens de ne pas s’immiscer dans la crise ivoirienne
La présidente libérienne Ellen Johnson Sirleaf a demandé aux combattants libériens de ne surtout pas intervenir dans la crise politique qui secoue la Côte d’Ivoire voisine, a-t-on appris mardi de source officielle.
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Sirleaf demande aux Libériens de ne pas s’immiscer dans la crise ivoirienne © AFP
« Mme Ellen Johnson Sirleaf a adressé une sévère mise en garde aux Libériens pour qu’ils s’abstiennent de s’immiscer dans les affaires intérieures de la Côte d’Ivoire », a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué publié lundi soir.
Cette mise en garde intervient alors que la présidence a eu des informations selon lesquelles « certains individus et anciens chefs militaires avaient été contactés officieusement pour intervenir », selon ce communiqué.
« Les habitants de la République soeur et voisine de Côte d’Ivoire ont besoin de tout notre soutien alors qu’ils traversent une période difficile après la contestation des résultats de l’élection », a déclaré la présidence citée par le ministère.
Mme Sirleaf a souhaité que toutes les parties ivoiriennes donnent une chance à la médiation pour résoudre pacifiquement cette crise politique en Côte d’Ivoire, déchirée entre deux présidents proclamés, Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara, après le second tour de la présidentielle le 28 novembre.
La Commission électorale indépendante a donné M. Ouattara vainqueur avec 54,1% des voix mais vendredi, M. Gbagbo a été proclamé vainqueur avec 51,45% des suffrages par le Conseil constitutionnel, acquis à sa cause. L’ex-Premier ministre Ouattara est reconnu comme seul président légitime par une grande partie de la communauté internationale.
Le Liberia, sorti en 2003 de 14 années de guerres civiles (250. 000 morts), possède une longue frontière poreuse avec l’ouest de la Côte d’Ivoire. Dans cette région frontalière de forêts et de montagnes, de nombreux mercenaires libériens avaient pris part au conflit ivoirien -du côté gouvernemental comme rebelle- à partir de 2002.
Des milices libériennes, envoyées par le président Charles Taylor, avaient soutenu la rébellion qui essayait d’évincer Laurent Gbagbo. De son côté, M. Gbagbo avait armé des Libériens, contribuant à la création d’une rébellion anti-Taylor, le Mouvement pour la démocratie au Liberia (Model).
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