Procès d’Hissène Habré: plus de 8,5 millions d’euros de promesses de contributions

Plusieurs donateurs internationaux dont l’Union européenne et l’Union africaine ont annoncé mercredi à Dakar des contributions d’un montant de plus de 8,5 millions d’euros pour le procès de l’ancien président tchadien, Hissène Habré, au cours d’une réunion internationale.

Procès d’Hissène Habré: plus de 8,5 millions d’euros de promesses de contributions © AFP

Procès d’Hissène Habré: plus de 8,5 millions d’euros de promesses de contributions © AFP

Publié le 24 novembre 2010 Lecture : 2 minutes.

« Le budget global du procès est estimé à 8,570 millions d’euros (plus de 5,6 milliards de FCFA) qui couvriront les coûts d’organisation pour une durée maximale de 36 mois », a déclaré pendant une conférence de presse le représentant de l’UA, le Béninois Robert Dossou.

« L’argent sera géré par le bureau des Nations unies pour les services d’appui aux projets (Unops) », basé à Dakar, a indiqué M. Dossou.

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Des contributions sont respectivement attendues de l’UE (deux millions d’euros), l’UA (un million USD, soit plus de 739. OOO euros), du Tchad (plus de trois millions d’euros), de l’Allemagne (500. 000 euros) et de la Belgique (un million d’euros au maximum).

D’autres promesses de dons ont également été annoncées par la France (300. 000 euros), le Luxembourg (100. 000 euros) et les Pays-Bas (1 million d’euros).

Le procès de Habré a « déjà coûté au Sénégal un milliard de FCFA (plus de 1,5 million d’euros) », en termes notamment de frais d’organisation et de paiement d’experts, a annoncé le ministre sénégalais de la Justice, Cheikh Tidiane Sy, au cours de cette conférence de presse.

Dakar avait exigé de recevoir d’abord de la communauté internationale 27 millions d’euros nécessaires, selon lui, à l’organisation de ce procès dont le budget a ensuite sensiblement été revu à la baisse.

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La réunion internationale de donateurs, organisée mercredi à Dakar, est « le parachèvement d’un long processus devant aboutir au procès », « juste et équitable » d’Hissène Habré, avait déclaré M. Sy, à l’ouverture.

En juillet 2006, l’UA avait demandé au Sénégal – où Hissène Habré vit en exil – de le juger « au nom de l’Afrique » pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité et torture, ce que le président sénégalais, Abdoulaye Wade, avait accepté. Cependant, aucune information judiciaire n’a encore été ouverte.

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La Cour de justice de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) avait affirmé vendredi que le Sénégal seul ne pouvait juger l’ancien dictateur tchadien Hissène Habré pour crimes contre l’humanité et avait préconisé la création d’un tribunal spécial.

L’UA a « pris acte » de cette déclaration, avait déclaré M. Dossou à l’ouverture. Mais « quelle que soit la forme que prendra la juridiction, des fonds seront nécessaires » pour le procès, avait-il souligné, en assurant que le processus se poursuivait donc.

Cette réunion des donateurs comprenait des représentants du Canada, les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, l’Espagne, la Suisse, la France, l’Allemagne, les Pays-Bas, la Belgique, le Luxembourg ou encore l’Italie.

Hissène Habré, 68 ans, avait été renversé en 1990 par l’actuel président tchadien, Idriss Deby Itno. Il est accusé de milliers d’assassinats politiques et de torture systématique pendant ses années de pouvoir, entre 1982 et 1990. Il vit, depuis, tranquillement, à Dakar.

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