Commerce illégal du bois: l’UE et la RDC entament des négociations
La République démocratique du Congo (RDC), qui abrite la deuxième plus grande forêt tropicale au monde, et l’Union européenne ont entamé jeudi des négociations en vue de conclure un accord pour lutter contre les exportations de bois issu d’abattages illégaux.
Le commissaire européen au développement, Andris Piebalgs, le ministre congolais de l’Environnement, José Bononge Endundo, et le ministre belge de la Coopération au développement Charles Michel, dont le pays préside l’UE, ont signé à Bruxelles une déclaration destinée à lancer ces négociations.
Les pourparlers pourraient aboutir d’ici la mi-2013, précise la Commission européenne dans un communiqué. Le but est de faire en sorte que toutes les livraisons de bois en provenance de la RDC vers l’UE soient certifiées comme provenant d’origine légale.
La RDC dispose de 60% des forêts du bassin du Congo. Cette région de 98 millions d’hectares regroupe près de 40 millions d’habitants, qui dépendent principalement de l’industrie forestière.
Quelque 80% des produits forestiers de la RDC sont exportés vers l’Europe, les plus importantes destinations étant la France (30%), le Portugal (23%), la Belgique (11%) et l’Italie (9%).
Début octobre, l’UE a signé un accord similaire avec le Cameroun, plus grand exportateur africain de bois vers l’Europe, qui vient s’ajouter à deux autres accords bilatéraux de lutte contre le trafic du bois : un premier avec le Ghana en 2009, déjà ratifié, et un autre en cours de ratification, avec le Congo Brazzaville.
Six autres accords sont en cours de négociation, avec la Malaisie, l’Indonésie, le Vietnam, la Centrafrique, le Liberia et le Gabon.
En juillet, l’Union européenne a en parallèle adopté une législation qui prévoit d’ici deux ans l’interdiction, passible de sanctions, de l’introduction sur le marché européen de bois abattu de façon illégale. Il oblige les importateurs de bois ou de produits dérivés à s’assurer de la légalité de leurs produits.
Elle impose aussi aux opérateurs qui suivent dans la chaîne d’approvisionnement d’indiquer à qui ils ont acheté les produits et à qui ils les ont revendus, dans un souci de traçabilité.
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