Le pape François pousse un cri d’alarme sur la déforestation de Madagascar
Le pape François a poussé samedi un cri d’alarme face à « la déforestation excessive » de Madagascar, en suggérant aux autorités de créer des emplois respectueux de l’environnement et de lutter contre la corruption.
Le pape François à son arrivée à Madagascar, le 6 septembre 2019. © Alessandra Tarantino/AP/SIPA
Publié le 7 septembre 2019 Lecture : 1 minute.
Après moins de 48 heures au Mozambique, le pape a entamé samedi la deuxième étape de son voyage, Madagascar, également classé dans le club des pays les plus pauvres de la planète.
Devant les autorités politiques, civiles et religieuses malgaches, le pape a recommandé de « créer des emplois et des activités génératrices de revenus qui respectent l’environnement et aident les personnes à sortir de la pauvreté ».
Survie
À Madagascar, cinquième plus grande île du monde (587.000 km2), qui abrite 25 millions d’habitants, neuf personnes sur dix vivent avec moins de deux dollars par jour. Et les activités du bois « assurent parfois leur survie », a reconnu le pape argentin.
La déforestation excessive compromet l’avenir du pays
Feux de forêts, braconnage, coupe effrénée de bois précieux, exportations illégales : les causes de « la déforestation excessive au profit de quelques-uns » sont multiples, a énuméré le pape. Et pour lui, « cela compromet l’avenir du pays ».
« Il ne peut pas y avoir de véritable approche écologique, ni un travail concret de sauvegarde de l’environnement, sans l’intégration d’une justice sociale », a insisté néanmoins le souverain pontife.
Disparités sociales
Plus généralement, le pape a encouragé le pays à lutter contre « la corruption et la spéculation, qui augmentent les disparités sociales ».
Il faut aussi « affronter les situations de grande précarité et d’exclusion qui produisent toujours des conditions de pauvreté inhumaine », a prôné François.
Environ 200.00 hectares de forêts sont perdus chaque année à Madagascar
Le pape a écrit une encyclique très remarquée, « Laudato si », consacrée aux questions environnementales et sociales. En octobre, il a convoqué à Rome un « synode » (réunion internationale d’évêques) pour aborder les problématiques de l’Amazonie, l’un des poumons de la planète avec la forêt tropicale du Congo, en Afrique centrale.
« Environ 200.00 hectares de forêts sont perdus chaque année à Madagascar », selon l’ambassadeur britannique, Philip Boyle.
Certaines projections évoquent même « la disparition de la majorité de la forêt tropicale humide d’ici 2040 », a-t-il précisé.
