Le Sénégal accueille 160 étudiants haïtiens, 9 mois après le séisme
Le Sénégal, qui avait proposé son hospitalité aux Haïtiens après le séisme meurtrier du 12 janvier, a finalement sélectionné 160 étudiants qui arriveront dimanche à Dakar pour être formés dans les universités sénégalaises, a-t-on appris jeudi de source officielle.
Le Sénégal accueille 160 étudiants haïtiens, 9 mois après le séisme © AFP
Publié le 7 octobre 2010 Lecture : 1 minute.
« Suite au tremblement de terre à Haïti, le président de la République Abdoulaye Wade avait offert l’hospitalité du Sénégal aux Haïtiens », a rappelé le directeur de la communication du « projet Haïti » à Dakar, Mamadou Sèye, au ministère des Affaires humanitaires.
Une commission a ciblé des étudiants dont 160 ont été sélectionnés, garçons et filles, qui vont être répartis dans différentes universités, pour une formation complète dans les filières. Ils bénéficieront de bourses du même montant que les étudiants sénégalais, a-t-il ajouté.
« Le Sénégal veut participer avec ses modestes moyens à la formation des futures élites haïtiennes, car des infrastructures de l’université ont été détruites par le séisme et de très nombreux professeurs sont morts », a-t-il ajouté.
Un avion partira vendredi de Dakar pour Port-au-Prince et en ramènera les étudiants dimanche. « Un accueil populaire » est prévu à leur arrivée à l’aéroport avant une cérémonie de bienvenue, mardi, présidée par M. Wade sur l’esplanade du monument de la Renaissance africaine, dans la capitale sénégalaise.
En janvier, après le séisme, M. Wade avait déclaré vouloir favoriser le retour des Haïtiens en Afrique, expliquant qu’il s’agissait d’ »un retour sur la terre natale », la majeure partie de la population d’Haïti étant composée de descendants d’esclaves venus de ce continent.
« Ils ont le droit de revenir en Afrique, leur terre d’origine. Nous leur trouverons des terres », avait-il proposé.
Le violent séisme du 12 janvier a fait plus de 250. 000 morts, jeté à la rue près de 1,5 millions d’Haïtiens et causé des dégâts de près de 8 milliards de dollars selon une estimation de la Banque mondiale.
