Le quotidien algérien indépendant El Watan fête ses 20 ans avec humour

Le quotidien algérien indépendant de langue française El Watan a fêté jeudi ses 20 ans avec un numéro spécial jouant de l’humour pour décrire son cheminement depuis sa création en 1990.

Le quotidien algérien indépendant El Watan fête ses 20 ans avec humour © AFP

Le quotidien algérien indépendant El Watan fête ses 20 ans avec humour © AFP

Publié le 7 octobre 2010 Lecture : 1 minute.

En « Une », des dessins humoristiques le racontent sous la houlette des différents chefs d’Etat: « El Watan est né sous Chadli (le président Chadli Benjedid, déposé en 1992) ». Planche 2, « a espéré sous Boudiaf » (le successeur, Mohammed Boudiaf assassiné en juin 1992 moins de six mois après son arrivée au pouvoir), planche 3, « a résisté sous Zeroual. .  » (le président Liamine Zeroual au pouvoir jusqu’en 1999) et « a survécu sous Bouteflika » (l’actuel chef d’Etat Abdelaziz Bouteflika au pouvoir depuis onze ans).

A l’intérieur du quotidien, des articles racontent les difficultés encourues par certains journalistes, les lourdes procédures administratives pour continuer à fonctionner malgré cinq suspensions, puis les innombrables plaintes, objets aussi d’un dessin humoristique.

la suite après cette publicité

Un homme regarde d’immenses piles de papiers et demande à un responsable: « invendus ? ». « Non, répond son interlocuteur: plaintes ».

El Watan, qui veut dire « La Patrie », rend également hommage à ses journalistes disparus et rappelle qu’il a été le premier journal algérien à créer un site électronique, en se connectant dès 1997 au web.

Il est aussi l’un des trois quotidiens avec « El Khabar », de langue arabe, et « Le Quotidien d’Oran », à disposer de sa propre imprimerie.

L’Office de justification de diffusion (OJD-France) lui a délivré en avril son label en lui attribuant 127. 290 exemplaires vendus chaque jour en moyenne sur l’année 2009.

la suite après cette publicité

Pour encouragement, des billets du fondateur de l’hebdomadaire français Marianne, Jean-François Kahn, et de celui du Nouvel Observateur, Jean Daniel, né à Alger.

Et aussi le regard de l’historien français le plus connu en Algérie, Benjamin Stora, qui replace El-Watan, l’un d’une quarantaine de quotidiens édités en français, dans le contexte d’évolution de l’ancienne colonie française.

la suite après cette publicité

El-Watan a 20 ans, affiche un autre dessin, « comme moi », répond un harraga (immigrant clandestin) sur un bateau de fortune qui vogue en pleine mer grâce à sa voile qui n’est autre qu’un numéro du journal.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires