A Moussoro au Tchad, le PAM vient en aide aux enfants malnutris

Aux portes du désert, en haut d’une dune qui surplombe Moussoro (ouest), chef-lieu du Bahr el-Gazal, une des régions du Tchad les plus affectées par la crise alimentaire, des femmes et des enfants amaigris attendent des rations devant un centre de nutrition du PAM.

A Moussoro au Tchad, le PAM vient en aide aux enfants malnutris © AFP

A Moussoro au Tchad, le PAM vient en aide aux enfants malnutris © AFP

Publié le 4 octobre 2010 Lecture : 2 minutes.

Le pays est en proie à une crise alimentaire suite à la sécheresse de l’année dernière et le Programme alimentaire mondial (PAM) distribue des rations à un total de 85. 000 enfants malnutris de moins de cinq ans, ainsi qu’aux femmes enceintes et allaitantes.

A Moussoro, à 300 km de N’Djamena, quatre centres de nutrition du PAM accueillent au total 2. 307 enfants malnutris parmi plus de 24. 000 pour toute la région du Bahr el-Gazal, selon les autorités locales.

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Le PAM estime que « le niveau de malnutrition chez les enfants âgés de moins de cinq ans est au-dessus du seuil d’urgence dans toutes les régions du Sahel ».

« Nous avons décidé de recentrer les activités sur la malnutrition jusqu’à la fin de l’année en procédant à des distributions pendant trois mois d’affilée à tous les enfants entre six mois et deux ans ainsi qu’à toutes les mères de ces enfants », explique à l’AFP le représentant du PAM au Tchad, Jean-Luc Siblot.

Après recensement, les personnes bénéficiaires sont rassemblées « par groupe de huit » et reçoivent « une ration alimentaire d’un mois composée de riz, de semoule, de sel et d’huile », détaille Djimadoum Barnabé, agent du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) qui participe à l’opération.

Cette ration vient en complément de celle donnée à chaque enfant malnutri et qui est composée de farine enrichie, d’huile et de sucre.

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Devant l’un des centres de nutrition de Moussoro, aucune des femmes, en boubous multicolores, assises sur le sol, n’a souhaité parler aux journalistes qui le visitaient vendredi.

Ce sont « des personnes venues de divers horizons sans aucune source de revenu et qui ont fui la famine », explique le gouverneur de la région, Kazeube Pahimi.

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Dans la région du Barh-el-Gazal, le déficit alimentaire, évalué à 33. 000 tonnes de céréales par les autorités locales, a provoqué un exode vers la ville de Moussoro. « Il s’est formé spontanément des camps de fortune, véritables concentrations des personnes vulnérables dans la ville de Moussoro », poursuit M. Pahimi.

« Actuellement, 25 centres nutritionnels sont opérationnels sur l’ensemble de la région avec où les cas les plus sévères de malnutrition – 7. 171 sur plus de 24. 000 – ont été pris en charge avec un taux de guérison presque satisfaisant », précise-t-il.

Selon M. Pahimi, le PAM met également en place un programme « vivres contre travail » pour permettre de fixer les populations et éviter l’exode rural. « Ce programme se fera sous forme de vivres mis à la dispositions des bras valides qui font des cultures maraîchères dans les ouaddis » (cours d’eau souvent asséchés), explique-t-il.

Dans tout le Tchad, 120 centres de nutrition ont été mis en place par le PAM dans des régions ciblées. Outre le Bahr el-Gazal, les provinces concernées sont le Kanem, le Lac et le Hadjet Lamis (ouest), le Batha (centre) et le Guéra (centre-sud).

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