Soudan: le gouvernement promet à l’ONU d’accepter le résultat du référendum
Le gouvernement soudanais acceptera le résultat du référendum prévu en janvier qui risque de voir la partition du pays, a déclaré vendredi le vice-président du gouvernement soudanais, M. Ali Osmane Taha devant un sommet de l’ONU consacré au Soudan.
Le vice-président a néanmoins souligné que l’unité est l’option privilégiée, mais il a reconnu le droit « du peuple du sud de choisir autrement ».
« Nous faisons face à nos responsabilités. Le résultat du référendum sera accepté par notre gouvernement », a-t-il dit.
Peu avant, le président des Etats-Unis Barack Obama a exigé que le référendum sur l’avenir du Soudan s’effectue dans le calme et à la date prévue, prévenant que le sort de millions de personnes était en jeu.
Dans un discours au ton passionné devant cette réunion au siège des Nations unies à New York, M. Obama a affirmé que les habitants du Soudan « ont besoin de la paix ».
« A l’heure actuelle, le sort de millions de personnes est en jeu. Ce qui se produira au Soudan dans les jours qui viennent pourrait décider si ces gens qui ont souffert de trop de guerres avancent vers la paix ou retombent dans un bain de sang », a encore dit le président.
« Ce qui se passe au Soudan est important pour toute l’Afrique sub-saharienne, et important pour le monde entier », a-t-il ajouté, en appelant à l’application « pleine et entière de l’accord de paix qui a mis fin à la guerre civile ». « Les référendums d’autodétermination prévus le 9 janvier doivent avoir lieu, pacifiquement et au moment prévu ».
Un deuxième référendum concerne la petite zone de Abyei qui devra choisir entre le nord et le sud.
Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a de son côté souligné que le référendum devait être « pacifique » et « libre de toute intimidation ».
Ces dirigeants s’exprimaient en présence de nombreux responsables de la région et d’autres dirigeants du monde.
Ces dirigeants veulent par leur présence témoigner de la solidarité de la communauté internationale à un peu plus de 100 jours du référendum.
« Nous attendons du référendum qu’il soit pacifique, dans un environnement libre de toute intimidation et de violations des droits. Nous attendons des deux parties qu’ils acceptent les résultats », a dit M. Ban.
« Les enjeux sont élevés pour le Soudan, pour l’Afrique et pour la communauté internationale », a-t-il ajouté.
« Le peuple soudanais ne peut pas se permettre une reprise du conflit, nous devons tous les aider à trouver une voie pacifique dans l’un des épisodes les plus importants de l’histoire de leur pays », a-t-il poursuivi dans une référence à deux décennies de guerre civile entre le nord et le sud qui a fait quelque 2 millions de morts avant de se terminer sur un accord de paix en 2005.
Les deux référendums faisaient partie de l’accord de paix de 2005.
Les scrutins doivent être organisés le 9 janvier mais les diplomates soulignent que leur préparation a pris beaucoup de retard.
Nombre de dirigeants du monde craignent que si le vote est retardé, la sud-Soudan pourrait déclarer une indépendance unilatérale, déclenchant un nouveau conflit.
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