Le processus de Kimberley, une arme contre les « diamants du sang »
Le processus de Kimberley (KP), un système de certification internationale visant à éliminer du marché les « diamants du sang », a organisé mercredi une vente de ces pierres précieuses au Zimbabwe.
SON BUT:
Le Système de certification du processus de Kimberley (KPCS), lancé en 2003 sous mandat de l’ONU, délivre des certificats pour l’exportation et l’importation de pierres précieuses en vue d’empêcher la vente de diamants provenant de pays où ces pierres servent notamment à l’achat d’armes pendant les guerres civiles et où les droits de l’Homme sont violés.
SES MEMBRES
Le KPCS réunit 49 pays producteurs, des représentants de l’industrie diamantifère et des associations de défense des droits de l’Homme. Ses membres produisent 99,8% des diamants bruts dans le monde.
LES CRITIQUES
Pour certains critiques, les mesures du KP restent insuffisantes à l’égard de pays comme le Zimbabwe où les violations des droits de l’Homme ont lieu au sein d’un gouvernement légitime et non d’un pays en guerre.
LE ZIMBABWE
En 2006, l’entreprise britannique African Consolidated Ressources (ACR) découvre un gisement de 66. 000 hectares de diamants à la frontière avec le Mozambique.
Deux ans plus tard, l’armée reprend violemment le contrôle de la région minière de Marange. Les militaires expulsent des dizaines de milliers de petits chercheurs, tuent 200 personnes et exploitent les villageois.
Les membres du KP décident alors d’envoyer une mission d’enquête qui fait état de « violences horribles menées contre les civils par les autorités ».
En novembre 2009, le processus de Kimberley suspend les ventes de diamants en provenance de Marange. Il reconnaît sept mois plus tard que ce pays d’Afrique australe a fait des progrès et l’autorise à organiser deux ventes d’ici septembre, malgré l’arrestation d’un militant dénonçant les atteintes aux droits de l’homme à Marange.
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