Centrafrique : la CPI engage le procès de Patrice-Edouard Ngaïssona et d’Alfred Yekatom

Les charges de crimes de guerre et crimes contre l’humanité visant les deux ex-chefs de milices ont été partiellement confirmées par les juges de la Cour pénale internationale (CPI) mercredi.

L’ancien ministre centrafricain des Sports, Patrice-Edouard Ngaïssona, poursuivi par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité présumés, lors d’une audience le 25 janvier 2019. © AFP / Koen van Weel

L’ancien ministre centrafricain des Sports, Patrice-Edouard Ngaïssona, poursuivi par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité présumés, lors d’une audience le 25 janvier 2019. © AFP / Koen van Weel

Publié le 11 décembre 2019 Lecture : 1 minute.

Patrice-Edouard Ngaïssona, ancien ministre centrafricain des Sports, et Alfred Yekatom, surnommé « Rambo », sont accusés de crimes qui auraient été commis en République centrafricaine lors de la guerre civile entre 2013 et 2014.

Les juges de la Cour basée à La Haye ont « rendu une décision unanime confirmant partiellement les charges de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité portées par la procureure » à l’encontre des deux hommes, renvoyant l’affaire en procès, a indiqué la CPI dans un communiqué.

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La Cour avait tenu des audiences en septembre afin de déterminer s’il existait suffisamment de preuves contres les deux anciens chefs de milice antibalaka, dont les affaires ont été jointes en février.

Créées en 2013 après la prise du pouvoir à Bangui par les rebelles de la coalition de la Séléka, les milices antibalaka ont pris les armes en assurant défendre les intérêts des chrétiens face aux exactions des groupes armés musulmans.

Arrestation en France

Les juges de la CPI ont « conclu qu’il existe des motifs substantiels de croire qu’Alfred Yekatom et Patrice-Edouard Ngaïssona seraient responsables » de crimes tels que « le meurtre, le viol, la torture, le transfert forcé de population, la persécution et autres actes inhumains ».

Ils ont « refusé de confirmer les charges restantes qui n’étaient pas étayées par les éléments de preuve présentés par la procureure », a fait savoir la Cour, sans donner plus de détails.

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Patrice-Edouard Ngaïssona, 52 ans, avait été arrêté en France en décembre 2018 avant d’être transféré à La Haye. Il était à l’époque président de la Fédération centrafricaine de football et membre du comité exécutif de la Confédération africaine de football (CAF).

Fin novembre, la FIFA l’a interdit « de toute activité liée au football » pour plus de six ans.

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Alfred  Yekatom, 44 ans, avait été remis à la Cour en novembre 2018. Ce député « aurait commandé un groupe d’environ 3.000 » combattants antibalaka, selon la CPI.

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