Ethiopie: la rebellion d’Ogaden dit contrôler un champ gazier, Addis dément

Les rebelles du Front national de libération de l’Ogaden (ONLF) ont affirmé dimanche avoir capturé un champ gazier dans le sud-est de l’Ethiopie, ce que le gouvernement a catégoriquement démenti.

Ethiopie: la rebellion d’Ogaden dit contrôler un champ gazier, Addis dément © AFP

Ethiopie: la rebellion d’Ogaden dit contrôler un champ gazier, Addis dément © AFP

Publié le 30 mai 2010 Lecture : 1 minute.

« Les forces spéciales du Front national de libération de l’Ogaden ont libéré (hier) vendredi et contrôlent le champ d’Hilala, dans l’est de l’Ogaden », a affirmé le groupe rebelle dans un communiqué daté de samedi.

« Les troupes du régime (en place) ont abandonné le champ après avoir été encerclées par nos hommes et (après) avoir compris que leurs chances de survivre étaient minces », poursuit le communiqué.

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Le gouvernement éthiopien a démenti toute attaque sur cette installation où la compagnie pétrolière nationale malaisienne Petronas mène des travaux d’exploration.

« Il n’y a pas eu une seule balle tirée dans la localité », a déclaré à l’AFP le porte-parole du gouvernement Bereket Simon.

« Ce message était destiné à remonter le moral d’un groupe défait, désormais incapable de mener des attaques », a-t-il ajouté.

Le gouvernement et l’ONLF se livrent une guerre médiatique depuis plusieurs mois, à coup de communiqués et d’accusations: jeudi, le gouvernement avait affirmé avoir tué 59 rebelles alors que ces derniers avaient assuré deux jours plus tôt avoir fait 94 morts dans les rangs de l’armée.

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Créé en 1984, l’ONLF dit se battre pour obtenir l’indépendance de la région de l’Ogaden. Il a menacé à plusieurs reprises les entreprises étrangères qui prospectent le gaz et le pétrole dans cette région frontalière avec la Somalie.

En avril 2007, le Front avait lancé une attaque contre un site d’exploration pétrolier chinois dans l’Ogaden, qui avait fait 77 morts, dont neuf Chinois. Sept autres employés chinois avaient été pris en otage, puis libérés quelques jours plus tard sous les auspices du Comité international de la Croix-rouge (CICR).

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Cette attaque avait provoqué une vaste offensive des forces armées éthiopiennes dans cette région, quasiment interdite d’accès aux journalistes et aux organisations humanitaires.

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