Massacre au Cameroun : Emmanuel Macron dénonce « des violations des droits de l’homme »

Le président français Emmanuel Macron a qualifié samedi de « violations des droits de l’homme intolérables » le massacre de 23 personnes du 14 février. Il a également déclaré vouloir « mettre la pression » sur le président camerounais Paul Biya.

Paul Biya et Emmanuel Macron, lors du sommet Europe-Afrique à Abidjan, le 29 novembre 2017. © Diomande Ble Blonde/AP/SIPA

Paul Biya et Emmanuel Macron, lors du sommet Europe-Afrique à Abidjan, le 29 novembre 2017. © Diomande Ble Blonde/AP/SIPA

Publié le 22 février 2020 Lecture : 1 minute.

« Je vais appeler la semaine prochaine le président (du Cameroun) Paul Biya et on mettra le maximum de pression pour que la situation cesse. Il y a des violations des droits de l’homme au Cameroun qui sont intolérables, je fais le maximum », a expliqué le chef de l’État français en marge d’une visite au Salon de l’agriculture à Paris, alors qu’il était interpellé sur cette question par un passant.

Le 14 février peu avant l’aube, des hommes armés – 40 à 50 portant tous des uniformes de l’armée et certains masqués, selon des témoignages recueillis par des travailleurs humanitaires, ont attaqué le quartier de Ngarbuh, dans le village de Ntumbo, puis ont tué par balle et brûlé des habitants.

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Selon l’ONU, qui a demandé une enquête indépendante et impartiale, 15 enfants dont neuf sont âgés de moins de cinq ans, font partie des 23 victimes, dans la partie anglophone du pays.

Allié traditionnel

« La France a un rôle compliqué en Afrique, quand la France dit : tel dirigeant n’a pas été démocratiquement élu, les Africains nous disent de quoi vous mêlez-vous?… Moi, je mets la pression sur chacun ; je travaille avec l’Union africaine pour mettre la pression », a ajouté Emmanuel Macron, en faisant valoir que « ce n’est pas la France qui peut faire la démocratie au Cameroun, ce sont les Camerounais ».

Mardi, la France, allié traditionnel du Cameroun, avait déjà condamné des « violences » et demandé que les « responsables répondent de leurs actes ».

L’armée camerounaise qui évoque « cinq victimes » a assuré lundi que le drame était le résultat d’un « malheureux accident », après l’explosion de plusieurs contenants de carburant au cours d’échanges de tirs entre forces de sécurité et rebelles sécessionnistes.

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