Maroc: retard de livraison pour le premier TGV
Le projet de TGV au Maroc, premier du genre en Afrique, accuse du retard et ne sera livré qu’en 2017, au lieu de fin 2015, selon des médias marocains, une information qui n’a pas été confirmée mardi de source officielle.
« Prévue initialement pour fin 2015, la mise en activité du TGV Tanger-Casablanca ne devrait finalement pas être effective avant 2017 », a affirmé lundi l’hebdomadaire Tel Quel sur son site internet.
D’autres médias ont déjà fait état d’un retard conséquent pour la livraison de ce projet emblématique, mais contesté par des associations locales.
« Par rapport au planning initial (. . . ), un retard de 18 mois a été constaté, ce qui portera finalement cette date à la fin du premier semestre de 2017 », a avancé l’hebdomadaire La Vie Eco.
Interrogé mardi par l’AFP, un responsable de l’Office national des chemins de fer (ONCF) n’a « pas confirmé » un tel report. Il a néanmoins refusé d’en dire davantage, renvoyant à une communication ultérieure du groupe: « chaque sortie (médiatique) est dictée par un état d’avancement » du projet, a-t-il plaidé sous couvert d’anonymat.
En décembre 2012, le président de l’ONCF, Mohamed Khlie, avait annoncé le bouclage du financement de ce TGV, dont le coût est estimé à quelque deux milliards d’euros.
Mais, selon Tel Quel, le projet s’est ensuite heurté à des « procédures d’expropriation des terrains beaucoup plus longue et difficile que prévue ».
Ce problème « semble aujourd’hui résolu » et le chantier avance désormais « à grand pas », avec « un taux de réalisation globale de 61% » à fin septembre, d’après La Vie Eco.
Cette Ligne à grande vitesse doit permettre de relier Tanger à Casablanca, deux villes côtières distantes de 350 km, en à peine 2h30.
Inaugurée en 2011 par le roi Mohammed VI et le président français d’alors, Nicolas Sarkozy –c’est le groupe Alstom qui a obtenu le marché de construction des 14 rames–, elle a fait l’objet de contestations. C’est le cas notamment du collectif « Stop TGV », qui la juge « non prioritaire » et non rentable.
L’ONCF rétorque que la ligne existante est saturée et mise sur une clientèle de six millions de passagers à l’horizon 2016, contre 3,5 millions actuellement.
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