Le Tunisien Ferchichi, expulsé vers Dakar, est « libre de tout mouvement »

Le Tunisien Yassine Ferchichi, expulsé par Paris vers Dakar le 24 décembre, est « libre de tout mouvement » au Sénégal où aucune poursuite n’est engagée contre lui, a-t-on appris lundi de source proche du ministère sénégalais de l’Intérieur.

Le Tunisien Ferchichi, expulsé vers Dakar, est « libre de tout mouvement » © AFP

Le Tunisien Ferchichi, expulsé vers Dakar, est « libre de tout mouvement » © AFP

Publié le 4 janvier 2010 Lecture : 1 minute.

« Il n’est plus entre nos mains et est libre de tout mouvement depuis la semaine dernière, depuis lundi » 28 décembre, a déclaré à l’AFP cette source.

Aucune poursuite judiciaire n’a été engagée au Sénégal contre Yassine Ferchichi qui peut quitter le Sénégal s’il le désire, a-t-elle poursuivi.

la suite après cette publicité

Le Tunisien était hébergé lundi dans un hôtel de Dakar, a déclaré à l’AFP Alioune Tine, président de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (Raddho), une ONG basée à Dakar.

Yassine Ferchichi avait déclaré la semaine dernière vouloir retourner en France, selon le ministère sénégalais des Affaires étrangères. Il avait été expulsé le 24 décembre vers le Sénégal à l’issue de son incarcération en France où il est frappé d’une interdiction de territoire.

Son avocat, Me William Bourdon, et diverses associations, avaient exhorté la France à ne pas l’expulser en Tunisie en raison de menaces de tortures. Les autorités judiciaires tunisiennes avaient ensuite démenti l’existence de tortures en Tunisie et dénoncé la décision de Paris.

Arrêté à Paris en 2005, M. Ferchichi avait été condamné en 2008 à 6 ans et 6 mois d’emprisonnement pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste », peine assortie d’une interdiction définitive du territoire français.

la suite après cette publicité

Selon l’un de ses avocats, Me Joseph Breham, M. Ferchichi avait été arrêté et torturé en 2004 par la police politique tunisienne et a été condamné à deux reprises en Tunisie par contumace, sur le fondement de la loi antiterroriste de 2003, pour un total de 32 ans d’emprisonnement.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires