RDCongo: la lave du volcan Nyamulagira continue de couler dans la forêt
La lave du volcan Nyamulagira, situé à 22 km de la ville de Goma dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), continuait d’avancer dans la forêt dimanche, plus de 24 heures après l’éruption, selon l’Observatoire volcanologique de Goma (OVG).
« L’activité reste soutenue (. . . ) La lave a avancé de 750 m par rapport à hier (samedi). A partir de lundi la vitesse va augmenter parce que la topographie devient une pente alors que jusque-là c’était la plaine », a déclaré à l’AFP Karume Katcho, directeur général de l’OVG.
« La lave est en train de brûler la forêt (du Parc national des Virunga). Nous estimons à dix hectares la partie qui sera brulée jusqu’à aujourd’hui », a-t-il précisé.
Le volcan Nyamulagira est entré en éruption samedi peu après 01H00 (Vendredi 23H00 GMT), à la suite d’une cassure de roches suivie d’une coulée de la lave.
Cette coulée, « d’à peu près 15 m de largeur », se dirige vers le sud-ouest et se trouve « à 11 km de la route » qui relie Goma à la localité de Sake et pourrait l’atteindre « d’ici 17 jours, si cela continue », a estimé M. Katcho, qui a survolé la zone dimanche matin.
Le volcan Nyamulagira et son voisin Nyaragongo, situé à moins d’une dizaine de km au nord, se trouvent dans la chaîne volcanique des Virunga, qui appartient à la branche ouest du rift est-africain.
Les deux dernières éruptions du Nyamulagira remontent à mai 2004 et fin novembre 2006, et n’avaient pas toucher d’habitations.
Les deux volcans se trouvent dans le Parc national des Virunga, classé au patrimoine mondial par l’Unesco et qui abrite diverses espèces de mammifères, de reptiles et d’oiseaux.
Selon M. Katcho, l’éruption provoque la projection de « cendres et de cheveux de Pélé (fibres de verres volcaniques), qui sont très nuisibles pour la santé des animaux car ils perforent les estomacs, les intestins du bétail ».
« Il y a un risque pour la population » si elle consomme de l’eau contenant ces particules, a-t-il ajouté.
« Pour le moment il y a une destruction assez importante de la forêt primaire. Il y a une population de chimpanzés qui est dans la zone mais qui n’a pas été atteinte jusqu’à présent », a précisé à l’AFP Emmanuel de Mérode, le directeur du Parc national des Virunga.
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