Un Tunisien expulsé par Paris vers Dakar veut retourner en France

Le Tunisien Yassine Ferchichi, expulsé par Paris vers Dakar le 24 décembre plutôt que vers Tunis, veut « retourner en France », a annoncé mardi le ministère sénégalais des Affaires étrangères, soulignant que M. Ferchichi n’est « pas retenu au Sénégal contre son gré ».

Publié le 29 décembre 2009 Lecture : 1 minute.

« En dépit de la possibilité qui lui est donnée de se rendre dans un pays de son choix autre que la Tunisie, son pays d’origine vers lequel il ne peut être refoulé pour des raisons particulières et humanitaires, Yassine Ferchichi persiste à vouloir retourner en France », a indiqué le ministère dans un communiqué tansmis mardi à l’AFP.

Yassine Ferchichi « n’est pas retenu au Sénégal contre son gré et il lui est loisible de choisir une autre destination », précise le ministère.

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Ce Tunisien avait été expulsé le 24 décembre vers le Sénégal à l’issue de son incarcération en France il est frappé d’une interdiction de territoire.

Son avocat, Me William Bourdon, et diverses associations, avaient exhorté la France à ne pas l’expulser en Tunisie en raison de menaces de tortures.

Les autorités judiciaires tunisiennes avaient ensuite démenti l’existence de tortures en Tunisie et dénoncé la décision de Paris.

Le Sénégal a accueilli M. Ferchichi pour « des raisons humanitaires » et « marqué son accord pour (lui) donner un statut de réfugié », fait remarquer le ministère.

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A son arrivée à Dakar, M. Ferchichi « a refusé de répondre » aux questions de la police et il « poursuit la grève de la faim pour réclamer la présence de son avocat », a ajouté le ministère, sans plus de précision.

Une source proche du ministère sénégalais de l’Intérieur avait affirmé lundi à l’AFP que M. Ferchichi avait cessé dimanche une grève de la faim entamée deux jours plus tôt.

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Arrêté à Paris en 2005, M. Ferchichi avait été condamné en 2008 à 6 ans et 6 mois d’emprisonnement pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, peine assortie d’une interdiction définitive du territoire français.

Selon l’un de ses avocats, Me Joseph Breham, M. Ferchichi avait été arrêté et torturé en 2004 par la police politique tunisienne et a été condamné à deux reprises en Tunisie par contumace, sur le fondement de la loi antiterroriste de 2003, pour un total de 32 ans d’emprisonnement.

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