Le journaliste tunisien Ben Brik a fait une grève de la faim pendant 8 jours (avocat)

Le journaliste et opposant tunisien Taoufik Ben Brik, condamné dans son pays à six mois de prison ferme, a observé une grève de la faim de 8 à 10 jours, qu’il a cessée lundi, mais il reste très affaibli, a déclaré jeudi un de ses avocats.

Publié le 3 décembre 2009 Lecture : 1 minute.

Le journaliste a été condamné le 26 novembre dernier pour l’agression d’une femme, mais ses proches dénoncent une manipulation destinée à le faire taire, après des écrits très critiques dans la presse française sur le régime du président Zine al Abidine Ben Ali.

Selon Me William Bourdon, un avocat présent au procès, « la famille n’a pu être en contact avec Taoufik que lundi mais n’a pas pu lui remettre ses médicaments ». « Elle lui a demandé de cesser sa grève de la faim », a-t-il ajouté, au cours d’une conférence de presse organisée à Paris par la Ligue des Droits de l’Homme (LDH).

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Me Bourdon a précisé que la grève de la faim du journaliste a duré « de 8 à 10 jours ».

Le journaliste, atteint d’une maladie dégénérative des défenses immunitaires, a besoin de prendre ses médicaments au quotidien, selon son entourage. Il n’avait pas revu sa famille depuis l’audience du procès, le 19 novembre, puis a été transféré dans une prison située à plus de 100 km de Tunis, sans que ses proches en soient immédiatement informés.

D’autres avocats ayant assisté à l’audience ont dénoncé, au cours de cette conférence de presse, « un simulacre de procès » et « une procédure totalement inéquitable ».

Selon eux, les avocats de la défense n’ont pu s’exprimer et ont été constamment surveillés dès qu’ils sont arrivés en Tunisie. Sur un procès-verbal la signature de M. Ben Brick a été grossièrement imitée, a-t-il été dit.

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Pour les différents intervenants, la répression des journalistes ou militants critiques du régime tunisien a franchi un « nouveau palier » et ils craignent que des journalistes tunisiens ou franco-tunisiens vivant en France soient menacés.

« Aucun gouvernement européen, et en particulier le gouvernement français ne peut ignorer cette situation », a déclaré Michel Tubiana, président de la LDH.

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Le président Nicolas Sarkozy « doit en tirer les conséquences et prendre publiquement position face à l’extrême détérioration des libertés politiques en Tunisie », a conclu M. Tubiana.

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