Lancement d’un site internet pour dénoncer la corruption en Angola

Un site internet sur la corruption en Angola a été lancé lundi afin de recenser les actions illégales des ministres et faire prendre conscience de l’étendue de ce fléau dans ce riche pays pétrolier.

Publié le 23 novembre 2009 Lecture : 1 minute.

« La corruption en Angola est plus que généralisée. Cela affecte toutes les couches de la société angolaise », a déclaré à l’AFP le militant pour les droits civiques et journaliste indépendant, Rafael Marques.

« Cela est devenu tellement ancré dans les organisations qu’on ne peut concevoir que les institutions étatiques puissent fonctionner autrement », a-t-il poursuivi.

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M. Marques, qui a été emprisonné en raison de ses opinions très critiques à l’égard du régime, a appelé son site « MakaAngola, « maka » désignant en Kimbundu « problème ».

« Nous devons informer la société de l’étendue de ce problème qui fait perdre des milliards de dollars au pays », a-t-il souligné.

M. Marques a estimé que les propos tenus samedi par le président José Eduardo dos Santos sur la « tolérance zéro » face à la corruption n’étaient pas nouveaux.

« Ce n’est pas la première fois que le président fait un tel discours, mais dans les faits, rien ne change (. . . ) Les institutions créées pour combattre la corruption manquent de fermeté », a renchéri dans un entretien à la BBC Isaías Samakuva, chef du principal parti d’opposition, l’Unita.

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Selon le classement sur la corruption de Transparency International, l’Angola est 162e sur un total de 180 pays. Les deux tiers de la population vivent avec moins de deux dollars par jour dans ce pays qui dispute au Nigeria la place de premier producteur de pétrole en Afrique.

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